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Sylvain Maillard : "Nous acceptons l'impopularité parce que réformer c'est compliqué"

Par Mathieu D'Hondt

Sylvain Maillard (député LREM de la 1ère circonscription de Paris) était ce lundi l'invité politique de Patrick Roger sur Sud Radio.

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L'État de grâce semble bel et bien terminé pour Emmanuel Macron, dont la côte de popularité ne cesse de chuter. Le président ainsi que son parti doivent-ils s'en inquiéter ? On ne parle avec Sylvain Maillard (député LREM de la 1ère circonscription de Paris).

Bonjour Sylvain Maillard, 40% d'opinion favorable pour Emmanuel Macron alors qu'il avait été élu avec plus de 60% lors de la présidentielle, c'est une chute vertigineuse. Est-ce que ça vous inquiète ?

Par principe, nous ne commentons pas les sondages. Ce n'est pas pour éviter la question, c'est tout simplement pour rappeler une chose : nous avons été élus pour faire des réformes. Nous acceptons - je dirais presque malheureusement mais c'est ainsi - une certaine impopularité parce que faire des réformes c'est compliqué. Changer et transformer un pays, c'est compliqué. En même temps, il faut entendre aussi cette inquiétude qui peut naître chez nos concitoyens qui peuvent se demander si on va avoir le courage d'aller jusqu'au bout des réformes pour lesquelles on a été élus...

... parce que les Français détestent les réformes, pour reprendre l'expression employée par Emmnanuel Macron ?

Moi je le pense profondément. Ce n'est pas qu'ils détestent les réformes, c'est qu'ils veulent comprendre fondamentalement pourquoi réformer. Je pense que les Français n'ont pas une appétence pour les réformes. Par contre, expliquer et transformer la société française comme nous voulons le faire, je crois que les Français l'attendent. D'ailleurs, le propos du président qui a été repris est un propos d'équilibre, un propos fort et entraînant. On en a retenu que la première phrase, c'est bien dommage.

Ce n'est quand même pas une phrase anodine de dire que "les Français détestent les réformes" ?

Je crois que nous acceptons toujours la réforme surtout quand elle concerne autrui. C'est un trait de caractère très français. Nous avons énormément de qualités mais nous avons aussi ce défaut. Quand je regarde la dernière élection, le message clairement envoyé est qu'il faut transformer le pays. Donc je vous invite à réécouter le propos du président de la République qui était très équilibré.

Beaucoup ont l'impression qu'à travers les ordonnances sur le code du Travail, le gouvernement souhaite fragiliser des salariés qui sont déjà en difficulté.

Il faut expliquer pourquoi nous faisons cette réforme sur les ordonnances et le code du travail. Nous avons besoin de créer, dans notre pays, une volonté pour les employeurs d'investir mais aussi pour les étrangers car c'est là que ça se passe. Le code du travail est une des difficultés. Que l'on soit bien clair, ce n'est pas le curseur absolu qui permettra à des millions de Français de retrouver du travail. Cela fait partie d'un ensemble de mesures. Nous allons aussi parler à la rentrée de la formation professionnelle avec la réforme de l'apprentissage, la réforme de l'assurance chômage. Au début de l'année 2018, il y aura aussi une loi importante sur l'entreprise. Nous avons besoin de créer le terreau nécessaire pour que ce soit en France qu'on ait envie de créer et d'entreprendre, mais aussi d'embaucher. La réforme de la loi Travail s'appelle d'ailleurs "réforme sur le renforcement du dialogue social", les ordonnances portent ce nom. Pourquoi ? Parce que nous cherchons un texte équilibré, qui soit capable vraiment de lancer un "boost" pour que les partenaires sociaux, à l'intérieur de l'entreprise, se saisissent de l'ensemble des outils pour créer les facteurs de développement de leur entreprise. C'est tout simple.

 

>> Retrouvez l'intégralité du podcast de l'interview :

 

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