Coût des tests, Pass vaccinal, quoi qu'il en coûte et ses conséquences, campagne des présidentielles : Olivier Dussopt a répondu aux questions de Patrick Roger.
Olivier Dussopt : "Nous dépenserons pour les tests un peu plus d'1,5 milliard d'euros au mois de janvier"
La France teste-t-elle trop ? Quelle est la conséquence sur les comptes publics français de la vaste campagne de tests ? "Nous avons dépensé plus d'un milliard d'euros pour les tests en décembre dernier, avec 28 millions de tests, rappelle Olivier Dussopt. Nous dépenserons un peu plus d'1,5 milliard d'euros au mois de janvier". Il s'agit pour le ministre délégué aux Comptes publics d'une "bonne stratégie, qui permet de savoir si l'on est contaminé et de s'isoler". "Nous avons une provision de 5 milliards d'euros dans le budget de la Sécurité sociale, que nous augmenterons si nécessaire au cours de 2022".
"Les investissements dans le domaine médical sont des bons investissements pour la santé et l'économie, justifie-t-il. Nous le faisons d'autant plus que nous avons prévu les moyens pour le faire et que ça ne nous empêche pas de retrouver une trajectoire de finances publiques soutenable". Par ailleurs, il souligne que tous les tests n'ont pas le même coût. "Les tests antigéniques sont moins chers que les PCR en termes de finances publiques". "C'est un investissement nécessaire, comme la vaccination, qui nous a coûté un peu plus de 5 milliards d'euros en 2021. Elle nous coûtera plusieurs milliards d'euros en 2022, estime Olivier Dussopt. Il précise toutefois que "nous sommes sur un rappel, l'essentiel ont eu 2 doses en 2021".
Déficit public : "Notre objectif est d'être à 5% en 2022, 3% en 2027"
Olivier Dussopt a annoncé dans le JDD, le 16 janvier, que le déficit public pour 2021 est moins fort que prévu : -7,2% au lieu de -8,2%. "En 2020, le déficit était de plus de 9%", rappelle le ministre délégué aux Comptes publics. "Nous imaginions avoir un déficit supérieur à 8% en 2021". C'est donc, selon lui, "une bonne nouvelle et surtout le signe que l'économie est repartie. Nous avons plus de recettes que prévu parce que l'impôt sur les sociétés et la TVA sont à un niveau plus important que prévu, explique-t-il. Nous n'avons pas augmenté les taux au contraire, nous les avons baissés. La reprise économique est plus forte : nous l'avions estimée à 5% puis à 6,25. L'Insee nous dit que la croissance sera plutôt de 6,7%, ce qui ramène à l'État toutes les recettes supplémentaires, qui sont affectées à la réduction du déficit".
"Le déficit est important, reconnaît-il, notre objectif est d'être à 5% en 2022, 3% en 2027. Nous sommes prudents dans nos prévisions budgétaires, car je préfère qu'on prenne le temps pour revenir à l'équilibre plutôt qu'étouffer la croissance et l'emploi. Les meilleurs résultats que nous enregistrons permettront de tenir cet engagement".
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