Georges Soros concentre sur lui une admiration sans faille de la part de ses partisans. Pour les autres, c'est un homme influant, qui tient à coup de baguette une partie de l'opinion publique internationale pour ses intérêts. Entre réalités et fantasmes, Thibault Kerlirzin a mené l'enquête sur cette fortune insaisissable et son influence inestimable.
Entre Sergio Leone et la brute et le truand
La figure de Georges Soros divise, pour certains, c'est un peu "Sergio Leone, Soros l'impérial", surnomme l'auteur. "Quelqu'un qui a des caractères majestueux, le bon", note-t-il. Des partisans qui mettent en avant ses actions pour "aider les pauvres, financer des mesures éducatives, l'aide aux minorités, aux migrants, investir dans des entreprises de santé ou écologiques". Thibault Kerlirzin rapporte les propos de William Bourdon qui dit "qu'il finance des révolutions démocratiques", soit "des coups d'État", précise le consultant.
Mais du côté de ses détracteurs, on peut le voir comme "la brute et le truand à la fois". Georges Soros est pour eux "celui qui spécule contre les monnaies, qui fait sortir la banque d'Angleterre du système monétaire européen, qui organise des révolutions colorées, qui orchestre la venue des migrants en finançant des ONG le long de la route des Balkans mais aussi en influençant auprès de l'Union européenne", rapporte l'auteur. Mais c'est également un homme d'affaire, qui "spécule contre des entreprises".
Une fortune acquise sur la spéculation
C'est à partir des années 1960 que le milliardaire a réussi à faire sa fortune sur la spéculation. "C'est un génie au niveau de trading", reconnait Thibault Kerlirzin. "C'est l'homme qui a fait le plus de fric à Wall Street", rapporte-t-il. Une fortune estimée à plus de 100 milliards de dollars, mais difficilement mesurable avec précision compte tenu des nombreux dons qu'il ne cesse de distribuer. "Il a été beaucoup plus malin que les autres parce qu'il venait d'Europe", avance l'auteur. Georges Soros le dit lui-même dans sa biographie : "c'était le jeu de l'aveugle qui guidait l'aveugle". En d'autres termes, "il attribuait des valeurs aux sociétés européennes, les autres le suivaient parce qu'ils ne suivaient pas le marché européen. Il a beaucoup spéculé sur le marché européen depuis les États-Unis", c'est ainsi que Georges Soros est devenu Soros l'impérial.
Le milliardaire fait preuve d'une "mégalomanie claire", témoigne l'auteur. "Il se prend pour un héritier du philosophe Karl Popper et presque pour l'égal de Dieu", rapporte-t-il. Son Open society, soit la société ouverte, "c'est un autre nom du progressisme, tout ce qui est destruction de la famille, des traditions, des frontières... Tout ce qui peut servir son business, il aimera", raconte Thibault Kerlirzin. "Pour le charbon, il disait que c'était une balle fatale pour le climat, aujourd'hui il investit dedans", souligne-t-il.
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