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Travailler 7 heures gratuitement pour financer la Sécu ?

Par Jean Baptiste Giraud

Le Sénat, qui étudie le budget de l'État, cherche de nouvelles pistes pour financer la Sécu et la loi Grand âge.

Sécu
Le Sénat cherche des pistes pour financer la Sécu, l'autonomie et le grand âge. (Bertrand GUAY - AFP/Archives)

Alors que le budget a été rejeté à l’Assemblée Nationale, le texte est passé au Sénat. Il propose notamment que les actifs travaillent sept heures de plus dans l’année pour financer la Sécurité Sociale, et en particulier le grand âge et l'autonomie.

Un trou de 18 milliards d'euros pour la Sécu

"Comme cela a déjà existé il y a vingt ans, explique Philippe Mouiller, sénateur LR des Deux-Sèvres, président de la commission des Affaires sociales du Sénat. Nous avons un secteur en crise, celui de l’autonomie, les personnes âgées ou handicapées. La Sécurité Sociale, qui va afficher 18 milliards d’euros de déficit en 2024, n’a pas les moyens de supporter de nouveaux besoins liés à l’autonomie et au grand âge."

"Nous mettons cette idée sur la table. C’est un débat qui va être ouvert. Au lieu de créer un impôt supplémentaire, nous proposons que l’ensemble des actifs - public et privé - travaille 7 heures supplémentaires dans l’année. À chacun d’organiser les choses comme il veut, dans chaque entreprise, chaque branche. Cela ne coûte rien l’entreprise, et cela crée 2,5 milliards d’euros de recettes fléchées sur l’autonomie. Pas pour combler le trou de la Sécu !"

Taxer sodas, tabac et jeux

"Ainsi, nous pourrons donner de l’air aux établissements et mettre en place la loi Grand âge, estime Philippe Mouiller, sénateur LR des Deux-Sèvres. Sinon, dans un an, nous aurons la même discussion. Dans le texte de loi, il y aura un suivi. Nous serons capables ensuite d’évaluer l’utilisation de ces moyens financiers."

Le Sénat propose également l’alourdissement de la taxe soda. "On considère qu’il y a un impact sur la santé publique. Nous ne voulons pas mettre des taxes partout. Nous ciblons trois sujets précis : le soda, le tabac et les jeux. On accélère la courbe afin d’avoir tout de suite une augmentation plus rapide. On veut que les producteurs de soda baissent le taux de sucre dans leurs recettes et que la fiscalité comportementale ait un effet direct sur la consommation."

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