Le rôle de l’épouse du président de la République sera précisé dans une charte de transparence, a annoncé Brigitte Macron dans une interview qui qui paraîtra dans le magazine Elle vendredi. "Sur le site de l'Élysée seront mis en ligne mes rendez-vous, mes engagements, afin que les Français sachent exactement ce que je fais", dit-elle dans un extrait de son premier entretien publié mercredi sur le site de l'hebdomadaire. "Ce qui est important, c'est que tout soit très clair, affirme-t-elle. Comme toutes celles qui m'ont précédée, j'assumerai mon rôle public, mais les Français sauront désormais quels moyens sont mis à ma disposition".
La future charte de transparence, attendue dans les prochains jours, devrait notamment confirmer la situation actuelle, a précisé mercredi son entourage : Brigitte Macron dispose de trois collaborateurs, dont deux conseillers présidentiels détachés auprès d'elle - Pierre-Olivier Costa, directeur de cabinet et de la communication et Tristan Bromet, chef de cabinet - et d'une secrétaire. Le dispositif est moins nombreux que celui dont disposaient Valérie Trieweiler (cinq collaborateurs), Carla Bruni (huit) et Bernadette Chirac (une vingtaine). L'ancienne enseignante pourrait s'impliquer dans des causes dont le "fil conducteur" sera l'éducation et le handicap, selon son entourage.
Dans l'entretien, Brigitte Macron évoque son couple, plaisantant sans complexe à propos des 24 ans d'écart avec son mari. "Le seul défaut d'Emmanuel, c'est d'être plus jeune que moi", dit-elle. "Quand je lis des choses sur notre couple, j'ai toujours l'impression de lire l'histoire de quelqu'un d'autre. Pourtant, notre histoire est si simple", poursuit celle qui a été la professeure de théâtre d'Emmanuel Macron lorsqu'il avait 16 ans, et a divorcé pour l'épouser. "Si je n'avais pas fait ce choix, je serais passée à côté de ma vie", dit-elle.
La semaine dernière, l'Élysée avait annoncé qu'un document ou charte allait "clarifier" son rôle, renonçant au statut officiel de Première dame désiré par Emmanuel Macron quand il était candidat. Mais entre-temps une pétition sur internet "contre le statut de Première dame pour Brigitte Macron" a réuni en trois semaines plus de 300 000 signatures. La France Insoumise et le FN s'étaient également saisis du sujet pendant les débats sur la loi sur la moralisation de la vie publique. Actuellement, aucun texte ne définit le cadre de l'action de l'épouse du président ni les moyens qui lui sont alloués. Dans les faits, les conjointes des chefs de l'Etat bénéficient depuis longtemps d'un bureau, de collaborateurs et d'un service de protection, sur le budget de la présidence.