Une enquête a été ouverte lundi par le parquet de Marseille pour une suspicion de fraude dans un bureau de vote dans la circonscription de Jean-Luc Mélenchon et Patrick Mennucci, dimanche, lors du premier tour des élections législatives. Les policiers de la sûreté départementale sont chargé de faire la lumière sur "une suspicion de substitution de bulletins" suite à ce "semblerait ressembler à une échauffourée" dans un bureau de vote de la cité Félix-Pyat, a précisé le procureur de la République Xavier Tarabeaux. Pour autant, les résultats du premier tour dans la circonscription ne sont pas remis en cause. Jean-Luc Mélenchon est toujours qualifié pour le second tour des élections législatives tandis que Patrick Mennucci est éliminé.
Selon le récit de la mairie, "une bagarre a éclaté" devant un bureau de vote avant de se poursuivre à l’intérieur. "Un rapport a été établi et par la suite, des enveloppes ont été retrouvées avec un nombre de bulletins incorrect" et "des instructions ont été données pour que les résultats (liés à ces bulletins) ne soient pas validés et ne soient donc pas pris en compte", a précisé la mairie.
Néanmoins Patrick Mennucci, candidat battu dimanche soir, conteste cette version. Lui qui a déposé plainte après avoir pris connaissance de cette affaire, a affirmé que les bulletins litigieux n’ont pas été invalidés lors du dépouillement et que les résultats ont été validés tels quels. "Il y a eu une bagarre, les gens ont eu peur et sont partis", a-t-il raconté l'AFP. "Une centaine de bulletins qui était dans une enveloppe a été subtilisée pour en mettre une autre". "Tout cela ne change rien, ça ne remet pas en cause l'ordre d'arrivée, mais il faut que ça s'arrête. Je suis en retraite de la vie politique, mais pas de la démocratie", a assuré l’ex-candidat socialiste.
Dans ce bureau de vote mis en cause, Solange Biaggi, candidate LR, est arrivée en tête, avec 185 voix (44%), devant Jean-Luc Mélenchon (21%), Corinne Versini, candidate LREM, (11%) et Patrick Mennucci (9%).