Et l'on reparle de l'affaire des assistants parlementaires autour des époux Fillon. Si l'on en croit nos confrères du Parisien, Marie et Charles Fillon auraient rétrocédé une partie des rémunérations qu'il ont perçues en tant qu'assistant, lorsqu'ils travaillaient pour leur père François, alors sénateur, entre 2005 et 2007.
Le quotidien croit savoir que sur les 46 000 euros nets qu'elle a touchés, Marie Fillon aurait rétrocédé 33 000 euros sur le compte joint de ses parents, soit plus de 70% des sommes gagnées. C'est elle même qui a déclaré spontanément aux enquêteurs l'existence de ces virements réguliers, lors de son audition à l'Office anti-corruption de la police judiciaire, le 9 février dernier. Pour justifier ces dépôts, l'intéressée a indiqué, par la voix de son avocat, qu'il s'agissait en réalité d'un remboursement des sommes avancées par ses parents pour l'organisation de son mariage en 2006. Et l'avocat d'ajouter que le couple Fillon avait retrouvé "10 ans après", 14 factures de ce mariage dont le montant s'élèverait à 44 000 euros.
Concernant le frère de Marie, Charles, qui a succédé à sa sœur aux côtés de son père entre janvier et juin 2007, Le Parisien affirme qu'il a lui aussi "évoqué des virements mensuels pour un pourcentage moindre, de l'ordre de 30% environ de son salaire net", alors qu'il percevait à l'époque 4 486 euros brut mensuels. Selon l'avocat de François Fillon, le versement de ces sommes correspondrait au remboursement de "son loyer et de son argent de poche".
Si le fait de donner de l'argent à ses parents n'a rien de répréhensible, chacun disposant après tout de son pécule comme il l'entend - c'est d'ailleurs la défense avancée par les enfants Fillon - ces versements intriguent tout de même les enquêteurs, qui se demandent si ces rétrocessions n'étaient pas en réalité un moyen de maintenir le train de vie aisé du couple. Ces nouvelles révélations interviennent alors que François Fillon doit se rendre demain à une convocation chez les juges d'instruction, dans le cadre de l'enquête portant sur les soupçons d'emplois fictifs qui pèsent sur sa femme Penelope.