Temps nuageux à La Rochelle, où les socialistes font leur rentrée lors des traditionnelles universités d'été du PS, jusqu'à dimanche. En cette fin août, la météo s'accorde avec l'ambiance. Une analogie qui se limite à ce vendredi. Pour le reste du week-end, Météo France prévoit un beau ciel bleu, mais les tensions politiques, elles, seront toujours bien présentes.Entre un chômage qui atteint des sommets, une crise agricole qui dure, une croissance volage, des frondeurs toujours aussi divisés sur la ligne économique du Gouvernement et loin d'être rassurés par la récente sortie du ministre de l'Economie, les raisons de se réjouir de ce rassemblement annuel sont peu nombreuses.A peine les militants socialistes pourront-ils se consoler en se disant que l'herbe n'est pas plus verte chez leurs voisins écologistes. C'est peu.
Pour la deuxième année, les Universités d'été du Medef viennent parasiter celles du PS
Plus que jamais, les socialistes sont en proie à de sérieux doutes quant au virage libéral amorcé lors de l'arrivée de Manuel Valls à Matignon en mars 2014, au lendemain de la défaite aux municipales. L'unité affichée, au moins en façade, lors du Congrès de Poitiers au mois de juin, semble déjà loin. Mais encore plus que le Premier ministre, c'est le nom d'Emmanuel Macron qui cristallise les divisions. En s'attaquant aux 35 heures devant les membres du Medef jeudi, et malgré son rétropédalage en règle et la prise de parole de Manuel Valls, le ministre de l'Economie a une nouvelle fois suscité la polémique jusque dans les rangs du PS. Il ne sera pas à La Rochelle pour juger de sa popularité auprès des militants socialistes, mais sans doute aura-t-il les oreilles qui vont siffler.Avec autant de sujets épineux sur la table, difficile de croire que ce week-end va permettre de resserrer les rangs de la majorité socialiste. Pourtant, on pourrait croire que le PS est rompu à l'exercice. Il y a tout juste un an, c'est Manuel Valls qui était le sujet polémique du week-end rochelais, au lendemain de la standing ovation reçue, là encore, devant les membres du Medef.