L'affaire Weinstein a ouvert en grand le débat sur le harcèlement dans la société, en France comme aux États-Unis. Le déferlement du #Balancetonporc sur Twitter a, lui, apporté la preuve d'un besoin de crever l'abcès pour de nombreuses femmes victimes de harcèlement. Invitée du Grand Matin Sud Radio, Valérie Boyer, députée LR des Bouches-du-Rhône, assure n'avoir jamais été confrontée à ce genre de situation à l'Assemblée nationale et, si elle reconnait l'importance du problème, préférerait le voir traité par la justice que sur les réseaux sociaux.
"C'est une question qui est extrêmement sérieuse et qui ne doit pas être traitée à la légère et sous l'angle des dénonciations anonymes sur les réseaux sociaux, estime Valérie Boyer. Quand quelqu'un, homme ou femme, est victime d'un abus de pouvoir, il y a la justice pour le faire, malgré la difficulté."
Pour autant, elle ne pense pas qu'il soit nécessaire de légiférer à nouveau sur la question, mais regrette que des questions partisanes empêchent l'ensemble des députés de travailler ensemble : "J'ai le sentiment que la loi est là. Je suis vice-présidente de la délégation du droit des femmes. Marlène Schiappa, la ministre, n'a pas pris dans son groupe d'étude (visant à verbaliser le harcèlement de rue, NDLR) une personne des Républicains, n'a pas sollicité notre parti, ni même la délégation sur le droit des femmes à l'Assemblée nationale. Je suis prête à travailler sur ce sujet, mais pas sur de la comm' ou sur de la comédie. Il y a des choses très concrètes à faire pour les personnes qui souffrent réellement, pour faire avancer ces sujets, notamment pour les femmes battues et les enfants. Sur le harcèlement de rue, je suis assez réservée sur ce qui pourra être fait."
Écoutez l'interview de Valérie Boyer, invitée du Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard