Pour Valérie Rabault, "le gouvernement cherche des annonces à faire"
Interrogée par Patrick Roger au sujet de l’idée du Gouvernement de priver d’allocations les parents d’adolescents fautifs de violences scolaires, Valérie Rabault a déclaré : "C’est une idée qui revient de manière récurrente dans le débat. Le Gouvernement est en train de chercher des annonces à faire parce qu’il est complètement englué dans la crise avec les 'gilets jaunes'. Je pense qu’il faut être très prudent là-dessus".
"Je suis bien d’accord sur le fait qu’il faille responsabiliser les familles. Mais quand il y a un conseil de discipline dans les collèges, il faut que les décisions puissent être respectées. Et là-dessus, le ministre de l’Éducation nationale a été un peu silencieux. En plus, il faudrait combattre l’auto-censure, car on sait que certains événements ne remontent même pas. Commençons donc par entendre les professeurs quand il y a des cas de violence scolaire, pour ne pas qu’il y ait une forme d’omerta là-dessus", a-t-elle poursuivi.
Valérie Rabault est bien déterminée à faire rétablir l’ISF
Valérie Rabault s’est également dite favorable au rétablissement de l’ISF. "Nous avons lancé avec les sénateurs socialistes un référendum d’initiative partagée. Il permettra le rétablissement de l’ISF si on obtient 180 signatures de parlementaires. On a déjà recueilli celle de 103 socialistes, je pense que le cap des 180 signatures est atteignable", a-t-elle estimé.
Valérie Rabault a par ailleurs annoncé avoir lancé "un site Internet qui permet à tout citoyen d’interpeller le débuté de sa circonscription pour lui dire : 'Et vous, signez-vous ce référendum ?'". Pour la députée du Tarn-et-Garonne, le rétablissement de l’ISF est "une mesure d’équité fiscale". "On ne peut pas demander des efforts aux Français qui ont le moins de revenus et exonérer le 1% des Français les plus riches de cette contribution de l’ISF", a-t-elle déclaré au micro de Patrick Roger.
"L’État français devrait se saisir de l’affaire Carlos Ghosn"
S’agissant de l’injonction faite par Emmanuel Macron aux patrons de grandes entreprises de devenir résidents fiscaux français, Valérie Rabault a déclaré : "Il est difficile de diriger une entreprise dont l’État est actionnaire tout en s’échappant à l’étranger. Ça pose beaucoup de questions. Je pense aussi que l’État français (qui est actionnaire de Renault-Nissan) devrait se saisir de l’affaire Carlos Ghosn".
Valérie Rabault souhaite l’expérimentation d’un revenu de base
Interrogée sur son intention de participer au grand débat national, Valérie Rabault a confirmé : "Nous y participerons en mettant tous les sujets sur la table. Le gouvernement dit qu’il n’est pas question de restaurer l’ISF. Moi, je dis : 'Si, pourquoi pas'".
Parmi les mesures qu’elle souhaite voir discutées, Valérie Rabault a tout d’abord cité les seuils sur les prestations. "Il arrive que vous soyez augmenté de 40 euros par mois et que vous perdiez 1.000 euros de prestations sociales tout simplement parce que vous allez dépasser un seuil. Le 31 janvier 2019, à l’Assemblée nationale, nous allons d’ailleurs examiner une proposition de loi qui est à notre initiative et qui vise à expérimenter dans 18 départements un revenu de base. Si ce revenu de base est instauré, il règlera le problème des seuils", a-t-elle expliqué.
Valérie Rabault dénonce le refus des députés LREM de débattre
Au cours de cet entretien avec Patrick Roger, Valérie Rabault a aussi critiqué le fonctionnement de l’Assemblée nationale depuis que LREM y a la majorité. "L’Assemblée nationale est le réceptacle des débats qui peuvent exister dans la société. Mais ce qui est nouveau avec cette majorité, c’est qu’elle refuse ce débat. Or, c’est le principe de base depuis la Révolution française. Vous ne pouvez pas contraindre les autres à se taire en disant : 'Je suis majoritaire'".
Pour Valérie Rabault, Ségolène Royal est "profondément européenne"
Enfin, interrogée sur la perspective d’une candidature de Ségolène Royal aux élections européennes, Valérie Rabault a estimé : "Ségolène Royal est profondément européenne, elle a une voix qui porte. Mais la question qui se pose est celle de sa capacité de rassemblement".
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