Son ralliement a fait grincer des dents. Bras droit d'Alain Juppé à Bordeaux, Virginie Calmels a annoncé, la semaine dernière, qu'elle soutenait Laurent Wauquiez dans la course à la présidence des Républicains, au mois de décembre prochain.
Un rapprochement qui a étonné, mais qu'elle défend par une proximité d'idées : "J'ai soutenu Alain Juppé, on a élaboré le projet présidentiel ensemble. Ce projet, je le connais très bien, je l'ai retrouvé très voisin dans le projet de François Fillon. Il y avait quelques écarts, mais le socle de la droite était bien là."
Si elle reconnaît quelques différences de positionnement avec le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, notamment "sur le sociétal", avec "une position plus ouverte sur l'adoption pour tous", elle assure que "ce n'est pas ce qui va [la] déterminer d'être de droite ou de gauche."
Elle a également balayé les rumeurs selon lesquelles Alain Juppé aurait été furieux de son ralliement à Laurent Wauquiez. "Alain Juppé m'a renouvelé sa confiance, a assuré Virginie Calmels. Certains ont visiblement intérêt à nous diviser pour essayer de faire croire que le soutien à Alain Juppé vaudrait soutien à Emmanuel Macron. C'est ce que le Premier ministre essaierait de nous faire croire. Moi qui ai soutenu Alain Juppé pendant plus de deux ans et demi, j'estime que nous avons besoin de reconstruire une droite qui porte les valeurs d'Alain Juppé. Mais il n'est pas candidat à la présidence du parti et il n'y a pas de candidat soutenu par Alain Juppé, il l'a dit lui-même. En revanche, il n'a mis aucune objection à ce que je rejoigne Laurent Wauquiez. Il a fixé des lignes rouges, que je partage. Aucune porosité avec le Front national. Laurent Wauquiez ne les a pas franchies."
Pour elle, après les divisions de la primaire et de la présidentielle, l'heure est au rassemblement de la droite : "C'est le fondement de la création de l'UMP, qui était présidée par Alain Juppé, c'est-à-dire le rassemblement de trois familles pour fonder ce parti de la droite. Je m'inscris là-dedans. Je ne suis pas le clone de Laurent Wauquiez, mais il faut qu'on construise sur nos points communs. Ce qui séparait François Fillon, Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et Laurent Wauquiez est infinitésimal. C'est le point fort de LR, laisser vivre ces trois familles politiques ensemble avec un socle commun de droite."
Écoutez toute l'interview de Virginie Calmels, invitée politique du Grand Matin Sud Radio, au micro de Patrick Roger et Sophie Gaillard