C’est une nouvelle qui était attendue, et qui continue de faire autant parler dans les territoires ruraux, particulièrement impactés. Ce lundi a été publiée au Journal Officiel la loi limitant à 80km/h la vitesse maximale autorisée sur les routes nationales et départementales. Une mesure très critiquée par de nombreux automobilistes et élus locaux, tel que Michel Pélieu, président du Conseil départemental des Hautes-Pyrénées.
"Je considère que la gestion de la vitesse sur les routes départementales aurait pu être délégué au préfet, avec le concours du président du Conseil départemental. On aurait pu faire des propositions beaucoup plus rationnelles. Tout limiter à 80km/h… On a quand même des routes à caractère structurant où rouler à 90 ou 100km/h ne pose aucun problème. Il y a ensuite un réseau secondaire qui mérite sans doute d’être limité à 80, vous avez même des routes de montagne où on ne roule jamais à plus de 70 ! On aurait donc pu établir une hiérarchie un peu plus cohérente. C’est aberrant, cette affaire-là…", dénonce-t-il au micro de Sud Radio ce lundi.
"Une décision prise par le petit monde parisien"
Se disant "pas persuadé que les gendarmes adhèrent globalement à ce dispositif", l’élu haut-pyrénéen regrette une décision prise sans concertation avec les acteurs de terrain. "Je n’y crois pas du tout, mais j’espère qu’on pourra revenir en arrière. Les voitures qui roulent aujourd’hui sont très performantes, avec des systèmes de freinage irréprochables… Bien sûr il y a des véhicules plus anciens, mais plus globalement ça ne va pas dans le bon sens. Rouler à 80km/h partout est un non-sens, c’est une décision prise par le petit monde parisien. C’est sûr, eux ils sont toujours dans les embouteillages ! Ils ne roulent jamais à 80km/h, ils ne se rendent pas compte qu’en province il y a quand même la possibilité de rouler. Je ne suis pas sûr que la vitesse soit toujours génératrice d’accidents", souligne-t-il.
Alors qu’il revient aux départements de se charger du remplacement des panneaux de signalétique, une centaine de panneaux sont concernés dans les Hautes-Pyrénées, pour un coût estimé "entre 20 et 30 000 euros" selon Michel Pélieu.
Réécoutez en podcast toute l’interview de Michel Pélieu dans le Grand Matin Sud Radio