La France ouvre le château de Versailles à Vladimir Poutine, comme ce fut le cas il y a 300 ans, pour le tsar Pierre Le Grand.
Pour Vladimir Fedorovski, ancien diplomate russe, invité du Grand Matin Sud Radio, "la Russie sera sensible" à ce clin d'œil. Plus important, "c'est une étape importante pour renouer avec la Russie et commencer un vrai dialogue entre le nouveau président et Vladimir Poutine".
Un rapprochement qui ne va pas de soi, tant compte tenu du passé récent entre les deux pays et des sujets sensibles qui doivent être abordés, comme la Syrie et l'Ukraine.
"On est allé trop loin dans l'escalade, assure Vladimir Fedorovski. Maintenant, il faut s'éloigner de ce seuil de la guerre, c'est quelque chose qui serait profitable à tout le monde. La priorité, c'est la guerre mondiale contre le terrorisme. Il ne faut pas se tromper d'adversaire. La Russie est un allié irremplaçable dans cette longue lutte qui nous attend contre le terrorisme. C'est la Russie qui mène la barque en Syrie. Cette situation (la dégradation des relations avec l'Occident, NDLR) a poussé la Russie vers une alliance, y compris militaire avec la Chine. Qui peut me dire que c'est profitable à l'Occident ? L'Europe est absente en Syrie et elle peut y revenir petit à petit."
Même chose en Ukraine : "Il faut comprendre ce qu'on veut. Si on veut utiliser l'Ukraine comme le fer de lance de l'escalade avec la Russie, ce sera vraiment le foutoir en Europe. Rétablir le dialogue et faire jouer à l'Ukraine son rôle naturel de trait d'union entre la Russie et l'Europe."