L’annonce est presque passée inaperçue ce lundi, tant l’affaire Fillon et les multiples rebondissements à droite ont occupé l’espace médiatique et politique. Pourtant, en annonçant ce lundi 6 mars que les Français de l’étranger ne pourraient finalement pas voter par Internet pour les élections législatives de juin prochain, le ministère des Affaires étrangères a déclenché une petite polémique. En cause, "le niveau de menace extrêmement élevé de cyberattaques qui pourrait affecter le déroulement du vote électronique". Une justification qui ne passe pas auprès de François Fillon, candidat Les Républicains à l’élection présidentielle.
Fillon pointe "un beau gâchis d’argent public"
Dans un communiqué publié ce mardi, ce dernier fait reposer la responsabilité de cette décision sur le gouvernement actuel. "Alors que le vote par Internet mis en place en 2012 avait constitué une grande avancée pour les Français de l’étranger, vivant souvent loin des bureaux de vote installés dans les consulats, cette atteinte aux droits démocratiques de nos 2,5 millions de Français vivant à l’étranger est scandaleuse. Nos compatriotes ne doivent pas être dupes. La soi-disant cyber-menace n’est qu’un prétexte visant à masquer l’incompétence et la désinvolture d’un gouvernement qui est incapable de tenir ses promesses et change les règles du jeu démocratique à trois mois du scrutin. C’est non seulement un déni de démocratie mais c’est aussi un beau gâchis d’argent public dont le gouvernement socialiste porte l’entière responsabilité", a-t-il déclaré.