Une fois de plus, l’Occident a été frappé la nuit dernière par un acte de terrorisme. À New York, un individu d’origine ouzbek, présent sur le territoire américain depuis 2010, a ainsi foncé sur des passants au volant d’un véhicule, causant la mort d’au moins huit personnes. Trésorier du Front national et président du groupe FN au Conseil régional d’Île-de-France, Wallerand de Saint-Just était l’invité politique du Grand Matin Sud Radio pour réagir à cette actualité. "Cet attentat démontre que le terrorisme islamiste est présent dans un très grand nombre de pays, qu’il ne désarme pas et qu’il est l’un des principaux problèmes des démocraties, notamment européennes. Je ne m’habituerai jamais à ce terrorisme. C’est quelque chose d’abominable, qui frappe des innocents. Je pense surtout aujourd’hui à Maurane et Laura, ces deux jeunes filles égorgées par un islamiste à Marseille dont, finalement, personne n’a vraiment parlé. Cet attentat tombe par ailleurs au moment du procès Merah en France, au moment où le gouvernement abandonne l’état d’urgence, et au moment de ces accusations terribles contre M. Ramadan et cet espèce de slogan qui a pu être proféré : «voilée sinon violée». Nous ne devons plus supporter en France l’application de la charia et du terrorisme", clame-t-il.
#GdMatinSudRadio ➽ @wdesaintjust : "Il faut décréter que le terrorisme est un acte de guerre". Son interview ici ➔ https://t.co/3GTi3wXanm pic.twitter.com/1spmr03fCH
— Sud Radio (@sudradio) 1 novembre 2017
L’élu francilien a par ailleurs rebondi sur ce drame pour dénoncer le choix du gouvernement français de remplacer l’état d’urgence par une loi antiterroriste qu’il juge insuffisante. "Ça n’a aucun sens de le remplacer par une loi qui est très en-dessous. J’ai entendu le président de la République s’exprimer de façon assez misérable devant la CEDH, en disant que cette loi était ciblée pour les cas particuliers et respectait toutes les libertés individuelles. J’ai entendu la représentante du Syndicat de la Magistrature, symbole du laxisme judiciaire, venir dire sur toutes les télévisions que cette loi ne doit pas atteindre les libertés individuelles… Nous sommes donc passés à un cran très très en-dessous sur le plan de la lutte contre le terrorisme !", déplore-t-il.
"Il faut dissoudre l’UOIF et interdire les Frères musulmans"
Pour Wallerand de Saint-Just, le Front national aurait agi autrement face au terrorisme qui cible la France depuis des années. "Il faut décréter en France que le terrorisme est un acte de guerre. À partir de ce moment-là, un arsenal judiciaire et répressif pourra être parfaitement mis en place, certainement beaucoup plus efficacement qu’aujourd’hui. Il faut ensuite éradiquer l’islamisme radical dans notre pays. Nous ne pouvons plus supporter que des villes et des quartiers entiers soient gouvernés par l’islamisme et soient le terreau d’apprentis terroristes. Il faut dissoudre l’UOIF, interdire les Frères musulmans, éradiquer le salafisme...", assure-t-il.
Trésorier du Front national, l’avocat de formation a également été interrogé sur les finances de son parti, qu’il juge plutôt bonnes. "Le Front national n’est pas en difficulté financière et a les moyens de fonctionner. J’ai toujours utilisé cette image : nous continuons à voyager en deuxième classe, pas en première. Nous vivons de façon sobre. Un déménagement ? Il faut trouver mieux et moins cher, ce n’est pas évident du tout. Nous devons vivre sobrement, et ce n’est pas facile car nous savons que sur le plan politique, nous avons énormément de choses à faire. Tout ça coûte évidemment assez cher", reconnaît-il.
Enfin, alors que la droite pourrait connaître une certaine recomposition politique dans les mois à venir, Wallerand de Saint-Just n’a pas fermé la porte à un certain élargissement de la base électorale du parti frontiste. "Nous avons déjà une base électorale de 11 millions de voix, ce qui est tout à fait considérable. S’il faut élargir encore plus cette base, nous sommes prêts à parler avec tout le monde, tous les gens de bonne foi qui ne nous rejettent pas par principe. Marine Le Pen l’a montré de façon très emblématique avec Nicolas Dupont-Aignan. Nicolas Dupont-Aignan, c’est 5%, ce n’est pas un très grand parti politique, mais c’est un gaulliste social. Et nous n’avions pas parlé avec les gaullistes sociaux depuis de très nombreuses années", précise-t-il.
Réécoutez en podcast l’interview de Wallerand de Saint-Just dans le Grand Matin Sud Radio