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Xavier Bertrand : "Macron et son gouvernement sont des responsables politiques dangereux"

Par La Rédaction

Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France et candidat à l'investiture LR pour la présidentielle, était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 20 octobre sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h15.

Xavier Bertrand
Xavier Bertrand, interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio, le 20 octobre, dans "le petit déjeuner politique".

Projet, différence avec les autres candidats LR, solutions face à la flambée du prix du carburant, lutte contre l'islamisme radical : Xavier Bertrand répond aux questions de Patrick Roger.

Xavier Bertrand : "Si je gagne le Congrès, je gagnerai la présidentielle"

Xavier Bertrand participera bien au congrès pour l'investiture du candidat Les Républicains à la présidentielle, après avoir quitté le parti avec fracas. "Pour gagner, il faut être rassemblé", affirme-t-il. "Je veux rassembler les Français, donc au préalable il faut que je rassemble ma famille politique. Il y a eu tellement de différences qu'on n'arrive pas à recoller les morceaux", admet le candidat. "Si je gagne le congrès, je gagnerai la présidentielle, car ce sont les solutions de la droite et du centre qu'il faut pour ce pays", assure le président des Hauts-de-France.

Si Xavier Bertrand avait quitté le parti en 2017, c'est "sur une différence de fond qui touche à ma conception de la politique", rappelle-t-il. "Madame Le Pen, dirigeante du Front National, c'était pas possible ! Je l'ai combattue dans ma région, je l'ai battue, incapable qu'elle est de proposer des solutions aux problèmes des Français", se réjouit le président de région. "Au moment du deuxième tour de la présidentielle, certains dirigeants n'avaient pas voulu choisir clairement, moi je voulais choisir clairement...", se souvient Xavier Bertrand. "À l'époque, je pars, je demande à personne de me suivre mais je ne suis pas le seul à quitter le parti !", souligne le candidat.

"Aujourd'hui, c'est une autre étape : nous ne pouvons pas perdre cette élection présidentielle sans risquer la disparition", prévient-il. "La France a besoin d'avoir une famille politique de la droite, du centre, qui est l'héritière du général de Gaulle, de Chirac, de Sarkozy. Dans la vie politique française, vous avez besoin d'un parti politique qui incarne le rayonnement de la France, l'autorité et le travail", expose Xavier Bertrand.

 

"Je n'ai pas d'adversaire dans ma famille politique"

Xavier Bertrand accepte finalement des débats avec ses concurrents à l'occasion du congrès. "Chacun fera valoir ses propositions mais je n'ai pas d'adversaire dans ma famille politique", assure-t-il. Les militants semblent aujourd'hui pencher plus pour Michel Barnier. "C'est vrai qu'aujourd'hui je ne suis pas forcément le favori, reconnaît Xavier Bertrand. Tant mieux je préfère, ce que je veux c'est convaincre". Le candidat se positionne comme le seul à pouvoir battre Emmanuel Macron au second tour. "Toutes les enquêtes d'opinion le montrent : le seul avec qui aujourd'hui il a le risque de perdre, c'est moi ! Les sondages sont constants depuis plus de 7 mois, et ce n'est pas moi qui fait les sondages...", se réjouit l'ancien ministre.

Quelles différences avec Valérie Pécresse et Michel Barnier ? "Je veux mettre l'accent sur les classes moyennes, sur les catégories populaires qui bossent", répond Xavier Bertrand. "Monsieur Macron est persuadé qu'un pays comme la France s'en sortira grâce aux premiers de cordée, moi je veux m'occuper de tous ceux qui sont sur la cordée, tous ceux qui travaillent et n'arrivent pas à s'en sortir", explique-t-il.

 

"Le gouvernement se réveille mi-octobre"

Xavier Bertrand déplore que "le gouvernement se réveille mi-octobre : il semblerait qu'il y ait un problème de pouvoir d'achat en France... Monsieur Macron et son gouvernement sont des responsables politiques dangereux". Pour le candidat à l'investiture LR pour la présidentielle, "la question centrale pour beaucoup de nos concitoyens, c'est le mode de vie, qu'on veut garder et qu'il ne soit pas remis en cause par les islamistes. C'est aussi quand on habite à la campagne, on ne veut pas qu'on nous demande de ressembler aux urbains. Sur ces sujets-là, on n'entend pas la gauche non plus", souligne-t-il.

Emmanuel Macron affirme qu'il a permis une baisse des charges et de l'impôt sur le revenu, qu'il a redonné du pouvoir d'achat. "Ça doit être vrai en regardant les tableaux Excel et les statistiques de l'Insee !", raille Xavier Bertrand. "Il faut arrêter de mettre les gens dans les cases, de parler de la moyenne. Ce président n'a jamais entendu la colère des Français, ce n'est pas son monde", déplore-t-il. "Il a besoin de lire les sondages pour comprendre les Français, moi je suis au contact depuis des années", rapporte le président des Hauts-de-France. Il déplore "sa politique et son attitude dangereuse, il ne voit pas une colère, une exaspération monter et le propre des politiques, c'est aussi d'anticiper".

 

Chèque carburant : "Le gouvernement doit rendre l'argent"

Sur le prix des carburants, Xavier Bertrand rappelle avoir lancé un chèque carburant depuis des années. "240 euros par an mais je n'aide pas que les plus modestes, j'aide aussi les gens qui bossent, les classes moyennes", précise-t-il. "Par rapport aux autres candidats, tous les autres candidats, je veux aider ceux qui travaillent, qu'on retrouve de l'espoir", note l'ancien ministre.

Le gouvernement semble hésiter sur le chèque carburant : "un gouvernement qui hésite, dans quel pays on est ? Il faut trancher !", fustige-t-il. On se rend compte de l'explosion des prix du carburant depuis des mois et le gouvernent ne s'en rend compte que maintenant, dans quelle planète vivent-ils ?", dénonce Xavier Bertrand qui préconise ce qu'il a fait dans les Hauts-de-France. "Chèque carburant, parce que le gouvernement doit rendre l'argent. Je demande que le gouvernement joue la transparence, qui ne doit pas se faire de l'argent sur le dos des Français". "Sur l'affaire de l'énergie, le gouvernement a fait rentrer 2 milliards d'euros dans les caisses", souligne le candidat.

 

Xavier Bertrand : "Je veux une différence entre ceux qui travaillent et ceux qui pensent qu'on peut s'en sortir sans travailler"

Xavier Bertrand propose "la prime Travail". Une mesure censée faire que "personne qui travaille en France ne touchera moins de 1.500 euros net par mois, qu'il soit salarié ou indépendant". Une prime qui sera payée "par l'État""Ça coute moins que le gouvernement qui fait le Père Noël en septembre, en octobre et en novembre", assure le président de région qui établit son plan à "5 milliards d'euros". "Je veux une différence entre ceux qui travaillent et ceux qui pensent qu'on peut s'en sortir sans travailler", conclut le candidat.

Sa concurrente, Valérie Pécresse préconise de supprimer des postes de fonctionnaires, jusqu'à 150.000. Xavier Bertrand, lui, acquiesce. "Je crois qu'il faut réduire le nombre de fonctionnaires, mais je veux être capable de faire du sur-mesure", annonce-t-il, notamment dans les hôpitaux où le nombre d'infirmiers vient parfois à manquer. L'ancien ministre de la Santé "assume" avoir supprimé 45.000 lits durant son mandat. "On a baissé le nombre de lits pour développer l'ambulatoire", se défend le candidat LR.

 

 

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