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Yann Capet : "Nous demandons la renégociation des accords du Touquet depuis des années"

Par Mathieu D'Hondt

Yann Capet (ex-député PS du Pas-de-Calais) était ce mardi l'invité de Véronique Jacquier dans le Grand Journal de 18h.

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Emmanuel Macron se rendra le 18 janvier à Londres pour le Sommet franco-britannique. Une réunion essentiellement axée sur le Traité du Touquet signé en 2003, lequel prévoit la régulation des flux migratoires en plaçant de fait la frontière entre la France et la Grande-Bretagne au niveau de la ville de Calais (Pas-de-Calais). Pour le socialiste Yann Capet, cette concertation doit d'abord servir à envisager la renégociation dudit traité.

"La Grande-Bretagne sous-traite les demandes d'asile en France"

Invité ce mardi de Véronique Jacquier dans le Grand Journal de 18h, le chef de l'opposition municipale de Calais attend en effet beaucoup de ce sommet et nous en explique la raison. "Ce que j'espère sur le sujet des accords du Touquet, c'est que le rendez-vous du président de la République avec son homologue britannique puisse aboutir à enclencher cette renégociation", indique-t-il ainsi. "Nous demandons cette renégociation depuis des années parce que c'est ce qui explique la problématique migratoire sur Calais et sa spécificité", ajoute celui qui fut député PS du Pas-de-Calais jusqu'en juin dernier. "Ces accords prévoient que les contrôles britanniques d'accès au ferry pour passer en Grande-Bretagne se font sur le port de Calais", poursuit-il, ce qui signifie, selon lui, "que la Grande-Bretagne 'sous-traite' la question des demandes d'asile en France".

Quid des mesures que proposera Emmanuel Macron lors du sommet et notamment la création d'un fond pour soutenir les projets dans la région du Calaisis ? Pour Yann Capet, cet effort est "nécessaire" mais cela reste "tout à fait insuffisant". "C'est une mesure qui a déjà été enclenchée puisque des fonds britanniques ont d'ores et déjà été déployés sur le territoire du Calaisis et il y a eu, en matière de sécurité, des investissements de plusieurs millions d'euros qui ont été engagés par le gouvernement britannique", explique-t-il ainsi, tout en déplorant que "le déséquilibre reste criant". Évoquant par ailleurs "la question terrible de l'accueil des mineurs isolés", qu'il qualifie de "scandale humanitaire le plus important d'Europe", l'intéressé dénonce le fait que "des mineurs isolés se trouvent en déshérence sur le territoire, alors même que la Grande-Bretagne s'était engagée à traiter cette question, il y a plus d'un an". "Il serait plus que logique que cet accord, qui n'a pas été suivi des faits, soit véritablement un engagement concret", soutient-il.

>> Retrouvez l'intégralité de l'interview de Yann Capet, invité du Grand Journal de 18h

 

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