Invité de Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat, Yannick Jadot a expliqué les raisons pour lesquelles il a signé la tribune de Martine Aubry et Daniel Cohn-Bendit, intitulée "Trop c'est trop", contre le projet de réforme du droit du travail porté par Myriam El Khomri."L'idée était de mettre en place, on l'entend bien, un modèle de flexi-sécurité à la française, a indiqué le député européen EELV. Sauf que plus de flexibilité, pourquoi pas, mais c'est surtout plus d'insécurité."Une tribune qu'il qualifie de "cri du cœur" pour expliquer les raisons pour lesquelles il réclame, avec d'autres, la tenue d'une primaire en vue de 2017 : "Il va se passer quoi si François Hollande ne veut pas passer par une primaire ? Est-ce que l'examen de lucidité n'est pas de dire qu'il a quand même un souci de popularité, ce président de la République ? On ne peut pas dire que le camp qui l'a élu en 2012 est totalement satisfait de la politique qui a été menée. Et s'il y va comme ça, il y aura une multitude de candidatures à gauche et l'humiliation suprême, pas seulement pour lui mais pour le reste du pays, c'est qu'il ne sera pas au second tour."Pour Yannick Jadot, donc, François Hollande, "s'il veut se présenter à la présidentielle, doit passer par les primaires". Cette tribune est "un appel à François Hollande, un appel aux sensibilités de gauche et écologistes", à ces gauches que certains disent "irréconciliables", un qualificatif que réfute Yannick Jadot, même si, pour lui, le Premier ministre Manuel Valls incarne aujourd'hui une position "en rupture, à la fois par rapport au socle qui a permis l'élection de François Hollande en 2012, mais aussi par rapport à des valeurs de gauche, par rapport à des valeurs pro-européennes".Regardez l'interview de Yannick Jadot, député européen EELV, invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat
Yannick Jadot : "François Hollande doit passer par les primaires"
Par Jérémy Jeantet
Le député européen d'EELV, signataire de la tribune "Trop c'est trop" contre le projet de réforme du droit du travail, dénonce un texte qui apporte trop d'insécurité pour les travailleurs et assure que, sans primaire, il y aura "une multitude de candidatures à gauche" en 2017, synonyme d'élimination au premier tour.