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Yannick Jadot: "pas question de tuer les élections européennes"

Le chef de file des écologistes aux élections européennes regrette la possibilité d'un référendum national en même temps que les élections européennes le 26 mai prochain. Selon Yannick Jadot, les questions institutionnelles françaises, si elles doivent être abordées, ne peuvent l'être au détriment des enjeux européens.

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"Le débat européen, qui a lieu une fois tous les cinq ans, va être totalement trusté par le débat national"

Pour Yannick Jadot, un référendum le 26 mai prochain se ferait forcément au détriment des enjeux européens.

L'idée d'un référendum, pourquoi pas. Mais aujourd'hui, vider de con contenu l'élection européenne, tuer le nécessaire débat sur l'Europe pour de la politique nationale, c'est dangereux. Emmanuel Macron est en train d'instrumentaliser l'Europe pour régler ses problèmes nationaux.

Pour lui le grand débat ainsi qu'un éventuel référendum poseraient des questions légitimes sur les institutions françaises. Mais ça peut attendre la fin des élections européennes:

Si on veut faire un référendum sur les changements institutionnels ou le mode d'élection à l'Assemblée nationale, les élections, c'est dans trois ans.  L'Europe mérite qu'on s'intéresse à elle.  Elle mérite d'être aimée, expliquée, transformée... Est-ce qu'on va réussir à régler le problème des GAFA, lutter contre le dumping social? On parlera peut-être des scandales sanitaires avec la viande polonaise. Nous savons à quel point l'Europe est l'échelon pour lutter contre le dérèglement climatique, protéger les océans, donner un avenir à notre jeunesse. Et d'un seul coup ce débat, qui a lieu une fois tous les cinq ans, va être totalement trusté par le débat national. Vous voyez ce piège dans lequel Emmanuel Macron met tout le monde. Il veut faire, le 26 mai, un référendum pour ou contre lui. La France insoumise ou le Rassemblement national veulent en profiter pour lui faire la peau. Mais l'enjeu, c'est l'Europe, nos enfants. Nous les écologistes, on ne va pas déserter le combat européen? Pas question de tuer le scrutin du 26 mai. 

FBI européen, et protectionnisme vert

Le chef de file des écologistes aux élections européennes, entend montrer en quoi ce scrutin est crucial, pour lutter contre les grands maux de notre époque:

Regardez le scandale de la viande polonaise ! Il nous faut des inspecteurs sanitaires, une brigade de santé sanitaire européenne, un FBI européen ! L'Europe, en France, c'est 9 milliards d'euros d'argent public. Imaginez, s'ils étaient consacré à l'agriculture locale pour consommer local. Qu'on fasse de la qualité, qu'on aide nos agriculteurs et éleveurs à vivre décemment ! Ça ne dépend que de nous ! Je suis aussi pour le protectionnisme vert. Si nos entreprises font des efforts en matière de dérèglement climatique, alors les importations des pays qui ne le font pas doivent être taxés ! Je suis pour que, d'ici cinq ans, on n'importe plus de produits issus de pays qui ne respectent pas la liberté syndicale. Je suis que nos marchés publics puissent favoriser des entreprises locales. Mais pour ça, on a besoin de l'Europe.

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