Plafonnant à 13-14 % des intentions de vote dans la plupart des sondages sur le premier tour de la prochaine présidentielle, Benoît Hamon peine à faire décoller sa campagne. Le candidat officiellement investi par le Parti socialiste doit notamment faire face au "départ" de plusieurs personnalités et élus de gauche qui ont décidé de soutenir Emmanuel Macron pour cette élection. Une trahison qui ne passe pas pour Yannick Jadot, ancien candidat EELV qui a, lui, décidé de rejoindre Benoît Hamon.
"Des personnes avec 40 ans de politique viennent nous donner des leçons"
"Moi j’ai vu un Benoît Hamon gagner une primaire, et c’est ça sa légitimité. Sa légitimité, ça n’est pas d’anciens ministres ou des ministres actuels, ou un certain nombre de personnes qui ont fait 40 ans de politique et qui aujourd’hui viennent nous donner des leçons sur comment résoudre les problèmes des Français. Ça n’est pas ça sa légitimité, sa légitimité est une légitimité populaire", assure-t-il au micro d’Europe 1, dans une allusion à peine cachée aux récentes déclarations de Bertrand Delanoë, Daniel Cohn-Bendit ou encore Christophe Caresche.
"Le tapis de bombes médiatiques des affaires Fillon et Le Pen est derrière nous"
Pour Yannick Jadot, la campagne de Benoît Hamon n’a pas été aidée par les affaires judiciaires concernant d’autres candidats. "Nous avons subi ces dernières semaines le tapis de bombes médiatiques des affaires Fillon et Le Pen. Ça, c’est derrière, arrive maintenant le temps du débat. Je suis convaincu que dans les jours qui viennent, parce que nous sommes rentrés dans le débat, les Françaises et les Français vont s’apercevoir que l’espoir, les solutions à leurs problèmes du quotidien comme la perspective d’un projet partagé à l’échelle nationale, c’est Benoît Hamon !", assure-t-il.