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Rugby : Boudjellal défend Laporte contre les présidents du Top 14

Par Benjamin Jeanjean

Alors que Bernard Laporte a annoncé sa volonté de mettre en place plusieurs dizaines de contrats fédéraux pour augmenter le niveau du XV de France, la mesure ne plaît pas à tous les présidents de clubs du Top 14. Mourad Boudjellal, lui, est d’accord.

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Il n’a pas perdu de temps. Récemment élu à la tête de la Fédération Française de Rugby (FFR)Bernard Laporte a annoncé juste après la défaite du XV de France ce samedi en Irlande dans le cadre du Tournoi des VI Nations son intention de créer 40 contrats fédéraux pour "verrouiller" les meilleurs joueurs français et optimiser leur préparation pour les matches internationaux. Si le système est déjà en vigueur (avec des variantes selon les cas) dans l’hémisphère Sud notamment, il représente une nouveauté pour le rugby français. Plusieurs présidents du Top 14 ne seraient ainsi pas très chauds pour mettre en place ce dispositif. Ce n’est pas le cas de Mourad Boudjellal, président du RC Toulon et ancien employeur de Bernard Laporte, qui défend ce projet qui, selon lui, "va clarifier les choses".

"Je ne comprends pas la levée de boucliers des présidents du Top 14"

"Dans les six mois où les joueurs seront pris en charge par la Fédération, il y aura le mois de juillet, un mois où ils ne jouent pas. Je n’ai aucun doute sur la qualité de la préparation de la FFR. En plus, quand les clubs récupèrent leurs joueurs, on leur doit des congés. Au final, on n’est pas loin des six mois… À cela, on rajoute le fait que si un joueur se blesse en équipe de France, c’est à notre charge. Désormais, ce sera à la charge de son employeur. Je ne comprends pas la levée de boucliers des présidents de Top 14, si ce n’est pour le plaisir de se dire que les joueurs leur appartiennent à 100%", a-t-il déclaré lors d’un entretien à Sport24.

Un système viable économiquement parlant

Pour le médiatique dirigeant toulonnais, le système des contrats fédéraux est tout à fait viable économiquement parlant. "C’est déjà le cas aujourd’hui, à part que je suis moins bien indemnisé. Si je suis mieux indemnisé, pourquoi ça ne serait pas viable ? C’est une bonne rustine mais il n’y a pas que ça à changer dans le rugby français. Tous les problèmes ne viennent pas de là. On a créé un système économique sur le côté égalitaire alors qu’on aurait dû privilégier la méritocratie et la formation. Ils ne m’ont pas écouté, on en voit les résultats…", a-t-il ajouté.

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