Reportage Sud Radio de Clément Bargain
Il fait beau et chaud. Diane n’a pas vu ses amis depuis plusieurs semaines alors elle en profite pour les retrouver dans un parc, avec de la bière aromatisée et un pique-nique. "On ne sera pas trop alcoolisés, justifie t-elle, mais ça fait toujours du bien de décompresser". Dans les parcs, les jardins, sur les quais de Seine, de nombreux groupes d’amis partagent un verre… Des moments de convivialité importants pour Jessica, étudiante: "Ça fait plaisir, on est au parc, il fait bon partager une bière comme si on était dans un bar, mais à l'extérieur... Pour se décontracter, pour se sentir un peu plus libre..." Mais consommer de l’alcool sur la voie publique, c’est désormais s’exposer à une amende de 135 euros, "cela fait très cher la bière", résume l'une de ces pique-niqueuses qui préfère en sourire. Pour autant, Christophe comprend cette mesure.
"Le problème, c'est si c'est dans l'exagération... Nous, ça nous arrive de boire de l'alcool. On ouvre une bouteille, puis on a envie d'ouvrir la deuxième, puis après on va se faire des grandes accolades sans masque!"
Fêtes clandestines
L’interdiction de consommer de l’alcool, c’est surtout pour éviter les rassemblements, et c’est utile selon Marie, témoin d’une fête clandestine il y a quelques jours. "Il y'avait un rassemblement avec de la musique à fond. Ils étaient au moins une cinquantaine dans le bois, sans masque, sans rien, avec de l'alcool... On comprend qu'on ait envie de faire la fête, mais néanmoins, quand on voit comment ils sont collés, ça m'étonnerait que y'en ait certains qui ne se contaminent pas." Certains lieux propices aux rassemblements en extérieur pourront également être fermés sur arrêté préfectoral.