"On va supprimer un poste de français, un poste d'histoire-géo, un poste de mathématiques, et un poste de technologie..." Dans le collège du Vallon des Pins où Julien enseigne l'histoire-géographie à Marseille, le coup de rabot n'est pas négligeable: près d'une centaine d'heures de cours en moins à la rentrée 2019:
"Pour faire plus d'économies, le gouvernement va taper là où il reste un petit peu de gras... et ce peu de gras, aujourd'hui, il est en éducation prioritaire".
Suppression des demi-groupes
Ce qui est le cas de ce collège du XVe arrondissement de Marseille, où les dispositifs qui viennent en aide aux élèves en difficulté sont directement concernés:
"Pour beaucoup de classes, ça veut dire supprimer des dédoublements, des demi-groupes en mathématiques et en français"
Des classes à 35, le maximum
Cette prochaine rentrée verra aussi la réforme du lycée entrer en vigueur, synonyme là aussi de conditions de travail qui se dégradent, souligne Caroline Chevet, syndiquée au SNES.
"Les profs auront plus d'élèves: le maximum, soit 35 élèves par classe. Mais aussi plus de classes, donc moins de temps passé auprès de chaque élève.
Elle l'assure, "les choses vont largement s'aggraver à la rentrée prochaine. On le sait déjà, simplement en regardant ce que va donner l'application de la réforme aux terminales en 2020". Au total, 2600 postes vont être supprimés dans les collèges et les lycées.