"2.500 sont mobilisés à titre préventif dans les massifs"
Comment s’est passée la nuit aux alentours de Narbonne, alors que les pompiers avaient des craintes de reprise de l’incendie ? "Ces craintes existent toujours, mais nous avons la météo pour nous puisque la pluie est arrivée, explique Frédéric Portet, commandant et porte-parole de la Fédération nationale des Sapeurs-Pompiers de France. Pour autant, l’ensemble du dispositif des sapeurs-pompiers était pleinement mobilisé cette nuit pour veiller à toute reprise ou nouvel incendie. Plus de 500 sapeurs-pompiers ont été déployés."
"Il peut y avoir des points chauds qui atteignent des zones non brûlées et pourraient déclarer de nouveaux incendies." La région de Narbonne est assez venteuse. Où en est-il ? "On a une Tramontane qui est établie. C’est le cocktail que nous n’aimons pas pour les incendies de forêt : quand il y a des assèchements d’été des sols, des végétaux qui sont secs et du vent. Les pompiers sont prêts. On compte 253.000 sapeurs-pompiers. 87.000 sont formés aux incendies et catastrophes naturelles. Nous avons des moyens terrestres importants mobilisés chaque jour. 2.500 sont mobilisés à titre préventif dans les massifs, et à cela s’ajoutent les bombardiers d’eau."
"80% des feux se déclenchent à moins de 50 mètres des habitations"
Le départ du feu a été identifié au niveau du parking de l’observatoire qui surplombe Narbonne-Plage. Comment avance l’enquête sur l’origine du sinistre ? "Il ne m’appartient pas de commenter les éléments concernant la cause de l’incendie. Mais 90% des départs de feu sont causés par les citoyens. 70% sont d’origine accidentelle, 30% intentionnels. Et 80% de ces feux se déclenchent à moins de 50 mètres des habitations. Profitez des magnifiques massifs du Sud, mais respectez les consignes des autorités, et les zones d’interdiction. Par temps de grand vent, les massifs sont interdits."
"La question de la prudence est importante, rappelle Frédéric Portet. On évite de jeter des mégots, de faire des barbecues à proximité des zones forestières. Et pour ceux habitant à proximité de zones forestières, il faut respecter les règles de débroussaillement, de façon à ce que la maison puisse d’abord être un refuge, et bien sûr évacuer si les autorités vous le demandent."
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