Reportage Sud Radio de Grâce Leplat
Un jeune sur trois, c’est peu pour Baptiste ! A 24 ans il assume avoir envoyé des photos dénudées, mais toujours dans une certaine limite:
"Généralement, quand j'envois ça à ma copine ou à des potes pour se marrer, c'est sur Snap, c'est des choses qui seront détruites derrière. Mais des photos ou vidéos très explicites, jamais. C'est mon intimité, j'estime que les autres n'ont pas à voir ça !"
Pourtant les vidéos de Benjamin Griveaux devaient rester privées rappelle Sylvain… Selon cet étudiant de 21 ans cette affaire est une bonne leçon…
"Il y a des chances que ça fasse changer les mentalités. Pour les gens qui seront amenés, plus tard, à avoir des responsabilités à hauts postes, ça va les bloquer, leur faire prendre conscience que plus rien n'est privé aujourd'hui. Peu importe ce qu'on met sur internet, ça sera utilisé d'une manière ou d'une autre. Il faut mieux envoyer des lettres"
Trois ans de prison et 45.000 euros d'amende pour des envois répétés non-consentis
Pour s'y risquer, mieux vaut en tout cas que cela soit explicitement consenti, explique Me Anne-Marie De Cayeux, avocate spécialiste en droit de la famille, qui alerte sur les risques que représentent l’envoi de telles photos: "soit ça plait à la personne et c'est tout bon, soit ça lui déplaît et vous risquez d'être accusé de harcèlement, d'agression". A ce moment là, explique t-elle, on encourt une amende de 750 euros pour outrage si c'est un envoi unique. Des envois répétés, considérés comme harcèlement sexuel, pouvant mener jusqu'à trois ans de la prison ferme et 45.000 euros d'amende. Quant à la diffusion d’une image ou d’une vidéo à caractère sexuel sans le consentement de la personne peut elle mener jusqu'à 2 ans de prison et 60 000 euros d’amende.
"Pratiques à dominante masculine" encouragée par la généralisation des smartphones
En élargissant l'étude eux différents jeux sexuels (SMS, photos, vidéos ou webcam), 22 % des Français s'y adonnent selon ce sondage IFOP... Pratique beaucoup plus courante chez les moins de 30 ans puisqu'ils sont 46 % à l'avoir déjà fait., explique François Kraus, directeur du pôle Politique/actualité de l'institut IFOP: les pratiques sexuelles ont évolué avec internet.