Reportage à Lias de Christine Bouillot
Autant dire que depuis la rentrée des classes, la vie des familles de Lias a bien changé comme le souligne une mère soulagée : "Oui, complètement, les deux écoles sont côte-à-côte maintenant."
Ce qui peut paraître un luxe est avant tout un confort de vie pour les 59 élèves du primaire. Effectivement, plus besoin de courir après le bus pour aller à l’école de la ville voisine, à Pujaudran. Pauline Arnaud, la directrice de l'école, est plus qu'enthousiaste :
"Je pense qu'ils sont moins stressés, ils ont plus de temps pour dormir le matin et prendre leur temps. C'est parfait."
L’histoire commence en 1990 quand le maire décide d’ouvrir une crèche halte-garderie. Le village compte alors moins de 300 habitants. Puis en 2000, la maternelle voit le jour et aujourd'hui donc, l'école primaire.
Études à l’appui, le maire Gérard Paul et ses élus avaient compris que l’extension de Toulouse allait pousser des familles à s’installer de plus en plus loin, jusqu'à venir à Lias.
Une bataille menée depuis plus de 20 ans
"Il a fallu batailler quand en 1998, on a voulu ouvrir l'école maternelle. Personne ne comprenait l'idée alors qu'il y avait des enfants puisque la crèche comptait 27 enfants de la commune. On savait où on voulait aller. C'est la clé de la réussite du projet et on planifie l'urbanisation comme cela."
Aujourd'hui, Lias compte 700 habitants dont 120 enfants scolarisés de la maternelle au primaire. Un nouveau groupe scolaire flambant neuf sortira de terre d'ici 2 à 3 ans. Cependant, Gérard Paul reste lucide quant à la chance de son village et alerte sur ces communes délaissées au profit de l'urbanisation:
"La ruralité est en souffrance, avec le monde agricole également. Tout est fait pour les métropoles. Je comprends aisément les maires qui ont énormément de difficultés." Gérard Paul.