À Lavaur, dans le Tarn, le domaine de Fontorbe n’a pu que constater les dégâts au matin du 14 juillet. 7.500 jeunes pommiers ont été détruits.
Pommiers saccagés à Lavaur : "On sait à peu près d’où cela vient"
Les suspects : Vaurais Nature Environnement, un collectif de riverains opposés à cette implantation, dément avoir commis ces actes de vandalisme. Une partie du verger, trois hectares, a été détruit. "C’est écœurant. J’y ai organisé hier une conférence de presse, confie Bernard Carayon, maire de Lavaur. À cette occasion, étaient venus des retraités de l’entreprise. Je les ai vus pleurer. Sur 9.000 arbres et 18.000 greffons, 90% ont été détruits, arrachés à la main."
"Arboriculteur, c’est un métier difficile. Ce sont des gens qui travaillent dur. 20 à 30% des travailleurs sont polonais, portugais. Pour eux, je suis écœuré. On sait à peu près d’où cela vient. Des concurrents ? Personnes n’y croit. Reste que, 15 jours plus tôt, il y a eu à Lavaur une manifestation de 47 écologistes. Ils criaient leur haine de l’entreprise, ce jour-là. Ils avaient identifié une parcelle qui passait de bio à l’agriculture conventionnelle et raisonné."
🔴 7.500 pommiers ont été saccagés dans le Tarn, @BernardCarayon soupçonne des militants écologistes
🗣"Il y a 15 jours, ils ont défilé en désignant cette parcelle comme un problème (...) C’est écœurant. J'ai vu des retraités de l'entreprise pleurer"
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— Sud Radio (@SudRadio) July 17, 2023
Des violences contre le milieu agricole et rural
En effet, le marché du bio s’est entièrement effondré. La différence de prix entre bio et conventionnel est de 30 à 35%. En ces temps d'inflation, les consommateurs ne sont plus prêts à payer un telle différence de prix. Pour autant, ce collectif nie toute implication dans ce saccage. "Je serais à leur place, je ferais la même chose. Je ne les désigne pas nommément. Mais cela arrive quinze jours plus tard", constate Bernard Carayon, maire de Lavaur.
Le parquet de Castres a ouvert une enquête pour dégradations en réunion. Peut-on dire, de façon générale, que la violence monte en milieu rural à l’encontre des agriculteurs ? "Oui, partout en France, il y a des conflits, sur des questions politiques et environnementales. Je serais partisan que l’on crée à l’Assemblée Nationale une commission d’enquête sur les violences contre le milieu agricole et rural."
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