1. La réponse militaire et punitive israélienne le 9 octobre 2023
En réponse à l'attaque du Hamas, les autorités israéliennes annoncent la mise en place d’un siège complet de la bande de Gaza. Le ministre de la Défense, Yoav Galant, annonce qu'« aucune électricité, aucune nourriture, aucune eau et aucun carburant » ne pénétrera dans le territoire palestinien. Cette décision enferma les civils dans une prison à ciel ouvert de 41 km de long.
2. L’incursion dans la bande de Gaza de l’armée israélienne le 27 octobre 2023
Dans la nuit du 27 octobre, l’armée israélienne lance ce qui sera qualifié par Benjamin Nétanyahou de « deuxième phase de la guerre ». Une invasion à grande échelle qui introduit des blindés à l’intérieur du territoire palestinien. En même temps, des frappes sont menées par Israël sur des camps de réfugiés. Le lendemain, le Premier ministre israélien réaffirme sa volonté de détruire le Hamas et de se venger des attaques du 7 octobre.
3. La résolution de l’ONU le 31 octobre 2023
Le Conseil de sécurité de l'ONU, à la suite du discours d’António Guterres, adopte une résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat et à l'accès humanitaire dans la bande de Gaza. Après avoir appelé à la « libération immédiate et sans condition des otages » retenus par le Hamas, le secrétaire général rappela avec fermeté que « le droit international humanitaire consacre des règles claires que personne ne peut ignorer. Ce droit n’est pas un menu à la carte et il ne peut être appliqué de manière sélective ». Une résolution bien loin de la réalité des combats qui continuaient sans interruption.
4. Le plus grand hôpital de Gaza touché par des frappes le 15 novembre 2023
L’hôpital Al-Shifa est pris d’assaut en pleine nuit par Tsahal après des rumeurs faisant état d’un QG caché du Hamas dans ses murs. Des tunnels seraient reliés au bâtiment, permettant aux combattants du Hamas de circuler sur le territoire. L’offensive sur l’hôpital dura près de deux semaines et souleva une vague d’indignation internationale. Martin Griffiths, secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordinateur des secours d’urgence, s’offusqua : « les hôpitaux ne sont pas des champs de bataille » et précisa que « le Hamas ne doit pas utiliser un endroit comme un hôpital comme bouclier. L’hôpital ne doit pas devenir une zone de guerre dangereuse ».
5. La première trêve depuis le début du conflit le 24 novembre 2023
Le tout premier cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est acté pour une durée de six jours. Cette trêve humanitaire est le résultat de négociations entre Israël et le Hamas, dirigées par le Qatar. L’accord prévoyait la libération de 50 otages israéliens en échange de 150 otages palestiniens, ainsi que l’entrée d’aide dans la bande de Gaza.
6. L’ONU fait état d’une crise humanitaire sans précédent le 5 janvier 2024
Alors que le conflit continue, les Nations Unies et plusieurs ONG internationales déclarent que Gaza est en proie à une crise humanitaire extraordinaire, avec des milliers de morts, des pénuries alimentaires, et des infrastructures en ruine. Martin Griffiths qualifie le territoire palestinien de « lieu de mort et de désespoir ». Selon lui, « un désastre de santé publique se prépare », mais aussi « la famine approche » et « Gaza est tout simplement devenue inhabitable ».
7. Les médiateurs internationaux et le Hamas réunis au Caire le 6 mars 2024
L'Égypte, un médiateur clé dans les conflits passés, organise une série de discussions pour établir un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Les pourparlers progressent difficilement, malgré la pression exercée par les États-Unis sur les médiateurs pour arriver à un accord avant le Ramadan. La crise humanitaire dans la bande de Gaza s’intensifie. L’ONU fait état d’environ 2,2 millions de personnes en situation de précarité ou de famine, soit la quasi-totalité des habitants. Malgré l’envoi d’aide internationale, elle est soumise à des restrictions imposées par Israël et arrive avec une extrême lenteur depuis l’Égypte. « La famine s'intensifie, et entraînera des milliers de décès si l'agression ne cesse pas et si l'entrée immédiate d'aide humanitaire et médicale n'est pas autorisée », déclare Ashraf Al-Qudra, porte-parole du ministère de la Santé palestinien.
8. Le responsable du Hamas pris pour cible et tué le 31 juillet 2024
Ismaïl Haniyeh est assassiné à Téhéran lors de son passage dans la capitale iranienne à l’occasion de l’investiture du nouveau président Masoud Pezeshkian. Le mouvement palestinien accusa immédiatement Israël de cet acte et Moussa Abou Marzouk, membre du bureau politique du Hamas, annonça que « l’assassinat du chef Ismaïl Haniyeh est un acte lâche qui ne restera pas sans réponse ». Le leader de 61 ans, en poste depuis 2017, a été tué par une bombe cachée deux mois avant sa venue dans la résidence où il séjournait.
9. L’affaire des bipeurs et talkies-walkies au Liban les 17 et 18 septembre 2024
Les 17 et 18 septembre 2024, une série d'explosions simultanées de bipeurs et de talkies-walkies secoue le Liban, causant 37 morts et blessant près de 3 000 personnes. Ces appareils, utilisés par des membres du Hezbollah ainsi que des civils, étaient prisés pour leur vétusté et leur intraçabilité. Les explosions ont eu lieu dans plusieurs régions du pays, y compris dans la banlieue sud de Beyrouth, le sud du Liban, et la vallée de la Bekaa. Selon les rapports, près de 5 000 appareils auraient été piégés, provoquant des blessures graves à ceux qui les portaient. Les hôpitaux ont été submergés par l'afflux de blessés.
10. Intensification du conflit au Liban le 23 septembre 2024
Israël intensifie ses bombardements et ses actions contre le Liban à partir du 23 septembre. Ce jour-là, plus de 1 600 frappes sont effectuées sur le sol libanais, faisant près de 600 morts et plusieurs milliers de blessés. Les cibles de ces attaques sont majoritairement des stocks d’armes et des positions du Hezbollah. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’est dit « alarmé » par la situation à la frontière israélo-libanaise et a de nouveau appelé à une désescalade, en exhortant à consacrer « tous les efforts à une solution diplomatique ».
Après une année de violence ininterrompue, le bilan humain du conflit israélo-palestinien est dévastateur. Depuis le 7 octobre 2023, près de 42 000 personnes ont perdu la vie selon Amnesty International. Tandis que les négociations de paix peinent à aboutir, les combats continuent d’intensifier les souffrances des populations. Face à cette escalade, la communauté internationale reste divisée et peine à régler le conflit avec diplomatie.