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8-mars: plusieurs milliers de manifestants pour les droits de femmes à Paris

La manifestation parisienne pour les droits des femmes rassemble plusieurs milliers de personnes samedi en début d'après-midi, à l'appel d'organisations et syndicats appelant à lutter contre les inégalités salariales, les féminicides et les discours "masculinistes".

MARTIN BUREAU - AFP

La manifestation parisienne pour les droits des femmes rassemble plusieurs milliers de personnes samedi en début d'après-midi, à l'appel d'organisations et syndicats appelant à lutter contre les inégalités salariales, les féminicides et les discours "masculinistes".

"Le féminisme n'a jamais tué personne, le machisme tue tous les jours", clame la pancarte artisanale brandie par Christelle, 48 ans, employée dans l'informatique. Cette Francilienne explique à l'AFP avoir rallié la place de la République, point de départ du cortège, car des "menaces pèsent sur les droits des femmes partout dans le monde et en France".

Un peu plus loin, sur une grande banderole ont été écrits les prénoms de victimes de féminicides depuis 2017, a constaté une journaliste de l'AFP.

Le cortège majoritairement féminin, comprenant beaucoup de jeunes et des familles sous un soleil printanier, doit rallier la place de la Nation, à l'occasion de la Journée internationale pour les droits des femmes.

Une cinquantaine d'organisations, dont des associations et des syndicats (CGT, CFDT, CFE-CGC, FSU, Solidaires, Unsa), appellent à manifester dans plus d'une centaine de villes.

En tête des revendications: la réduction des écarts de revenus entre les femmes et les hommes. A temps de travail identique, le salaire moyen des femmes reste inférieur à celui des hommes de 14,2% en 2023, selon l'Insee.

"On patine, on avance extrêmement lentement", ce qui devient "insupportable", a déploré samedi sur France Inter la numéro un de la CFDT Marylise Léon, attendue à la manifestation.

Rassemblement à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, le 8 mars 2025 à Paris

Rassemblement à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, le 8 mars 2025 à Paris

MARTIN BUREAU - AFP

Mais plusieurs manifestantes entendent aussi dénoncer les "discours masculinistes", comme Lucie, 18 ans, et Jeanne, 17 ans, lycéennes arborant des pancartes qui disent "l'extrême droite est l'ennemie des femmes" et "l'IVG est un droit fondamental".

"On veut défendre le droit à l'avortement et protester contre l'extrême droite car ça monte et ça fait peur. On a peur de perdre des droits", explique la première.

"C'est une lutte, ce n'est pas fini, ça va dans le bon sens, Trump, les masculinistes, font beaucoup de bruit mais ils sont moins forts que nous", clame de son côté Sabine, 49 ans, responsable d'une association professionnelle, accompagnée de son fils de sept ans.

A Paris, la présence annoncée du collectif identitaire Némésis a été unanimement dénoncée par les associations féministes et antiracistes.

Vendredi soir, plusieurs milliers de personnes, dont de nombreux militants pro-palestiniens, ont défilé dans la capitale lors d'une marche "féministe radicale", autorisée in extremis par la justice après avoir été d'abord interdite par les autorités.

AFP / Paris (AFP) / © 2025 AFP

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