Reportage Sud Radio de Christine Bouillot
Les outils de Melissa Sabatier-Versailles sont assez simple: des cartes et deux tiges en fer. Elle désigne ses cartes: "Là c'est une exploitation agricole. Il m'a appelé pour installer des serres. Je lui dit où installer les forages. J'utilise ces tiges une fois que j'ai effectué le travail sur la carte. Après, ce sont mes sensations qui me permettent de trouver l'eau dans le sous-sol".
La première fois qu'elle a trouvé de l'eau, Melissa Sabatier-Versailles n'avait que 12 ans. Depuis elle en a fait son métier. Installée près de Tarbes, la jeune femme est sollicité par les particuliers comme par les professionnels. Ces épisodes de sécheresse récurrents ont rendu les sollicitations plus nombreuses: "Avec tout ce qui se passe, les informations et les épisodes de canicules à répétition, les gens commencent à avoir peur, se disent que l'eau va coûter de plus en plus cher. Il y a comme une prise de conscience".
Une sourcière éco-responsable...
Depuis trois ans qu'elle en a fait sa profession, Mélissa Sabatier-Versailles a décidé d’accompagner autrement ses clients, ne pas se lancer dans une course effrénée à l'eau: "Un client particulier qui voudra un forage pour de l'irrigation. Je vais y aller tout en demandant s'il n'y a pas d'autres alternatives que de taper dans les nappes souterraines. Je les amène à avoir une conscience écologique. S'ils m'appellent juste pour que je leur dise où faire un forage pour trouver de l'eau, je préfère les orienter vers un confrère. Moi je leur propose de réfléchir, d 'envisager d'autres solutions, des alternatives pour utiliser les ressources au mieux. "
La sourcière en a conscience, mieux que personne: les réserves d'eau potable ne sont pas infinies. C'est aussi pour cela qu'elle accompagne des collectivités ou encore des particuliers dans les constructions neuves pour apprendre à moins consommer, voire à réaliser des réserves d'eau de pluie. Pour s'offrir les services d'un sourcier, il faut compter en moyenne entre 50 et 100 euros.