Médecins, infirmières, étudiants en médecine tous veulent des ouvertures de lits, des recrutements, des augmentations de salaire. La ministre de la Santé doit annoncer des réponses d’ici la fin du mois.
De l’aide, des embauches voilà ce qu’on attend du côté de l’hôpital Nord à Marseille.
Stéphanie l’avoue d’entrée de jeu :
"Au moins une fois par semaine je craque"
Si elle s’accroche depuis 10 ans c’est que son métier d’infirmière en ophtalmologie la passionne mais la charge de travail est colossale :
"On a une moyenne de 120 patients par jour et on est cinq infirmières"
Pour la soulager il faudrait plus d’effectif mais aussi des moyens supplémentaires ne serait ce que pour acheter le b.a - ba :
"Il y a des jours il faut changer 25 lits avec 3 draps..."
Habituelle également la violence aux urgences de l’hôpital Nord à Marseille. Le plus souvent des insultes parfois des coups.
"J'ai été agressée à plusieurs (...) ça nous reste pendant un certain temps, jusqu'à la prochaine fois, c'est à dire dans pas très longtemps"
Avec tout cas pas étonnant que l’absentéisme batte des records, certains en abusent ajoute cette aide soignante mais pour elle les vrais coupables sont ailleurs :
"La racine des choses c'est le gouvernement qui ne nous aide pas du tout"
A Marseille un rassemblement est prévu à 14h devant l’hôpital de la Timone.
Pour le député insoumis François Ruffin, c’est le métier même de soignant que l’on déshumanise :
"Ce que je crains, c'est qu'on vide le sens du métier pour les soignants"