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A Epinay-sur-Orge, tristesse et effroi après le meurtre de Louise, collégienne de 11 ans

Deux jours après qu'une de leurs camarades de 11 ans a été retrouvée morte poignardée dans la nuit de vendredi à samedi, les élèves du collège André Maurois d'Epinay-sur-Orge (Essonne) ont repris les cours lundi sous le signe du deuil et de la stupeur.

JULIEN DE ROSA - AFP/Archives

Deux jours après qu'une de leurs camarades de 11 ans a été retrouvée morte poignardée dans la nuit de vendredi à samedi, les élèves du collège André Maurois d'Epinay-sur-Orge (Essonne) ont repris les cours lundi sous le signe du deuil et de la stupeur.

Accompagnés de leurs parents, les adolescents se sont attardés quelques instants devant les nombreux bouquets et bougies disposés en hommage à Louise contre un muret près de l'entrée de l'établissement, protégée par deux véhicules de police et une rubalise, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les traits sont tirés, les visages marqués. Des fonctionnaires de l'Education nationale dirigent les collégiens et les collégiennes vers l'intérieur du bâtiment.

"On a tellement pleuré" ce week-end, témoigne Gisèle, venue à pied de chez elle avec sa fille, en classe de 5e, et une autre élève.

"C'était tellement lourd qu'on a dit tout ce qu'on pouvait se dire", poursuit-elle.

Le corps de la collégienne, disparue à la sortie de son collège vendredi après-midi, a été retrouvé vers 2h30 samedi dans le bois des Templiers à Longjumeau, à quelques centaines de mètres de l'école.

Une enquête pour meurtre sur mineur a été ouverte par le parquet d'Evry.

Selon une source policière, l'adolescente avait été "frappée plus d'une dizaine de fois par un objet pouvant être un couteau", notamment au niveau du torse et du cou.

L'autopsie réalisée à l'institut médico-Légal de Corbeil-Essonnes a confirmé "que la fillette avait été lardée de nombreux coups piquants et tranchants", a précisé cette même source.

"On a essayé de rassurer nos enfants, mais ils sont au courant de tout via leurs téléphones et les réseaux et s'inventent des détails", confie Emilie, qui scolarise ses deux enfants au collège.

Lundi, le début des cours a été décalé d'une heure, à 9h30, a indiqué à l'AFP le rectorat de l'académie de Versailles.

Une cellule d'écoute pour le personnel et les élèves a été ouverte au sein de l'établissement. Le recteur de l'académie de Versailles s'est déplacé au collège, où il a échangé avec des professeurs et des parents.

Dès le week-end, une cellule d'écoute psychologique coordonnée par le SAMU avait été installée dans la mairie d'Epinay-sur-Orge.

Un dispositif de sécurité sur les trajets du collège a également été mis en place depuis 8h00 par les communes de Longjumeau et Epinay-sur-Orge.

- "Effroyable" -

Des parents prévoient de conduire eux-mêmes leurs enfants jusqu'à l'école au cours des prochains jours.

"Le téléphone de ma fille est normalement bloqué en journée", explique pour sa part Gisèle.

"Là, il est débloqué cette semaine pour qu'elle puisse m'appeler à la moindre difficulté", ajoute-t-elle.

Pour soutenir la famille de Louise, l'Association de parents indépendants d'Epinay-sur-Orge (APIE) a lancé dimanche une cagnotte solidaire en ligne.

"Nous souhaitons souligner l'entraide et la bienveillance dont font preuve l'ensemble des Spinoliens, l'engagement et le professionnalisme de l'équipe éducative (...) et les garanties apportées par les services de police concernant la sécurité mise en place dans notre ville", a réagi l'association dans un communiqué transmis à l'AFP.

Un couple d'une vingtaine d'années avait été placé en garde à vue samedi. Il a été relâché sans poursuites à ce stade, a indiqué le parquet d'Evry.

"On espère que la justice rattrapera cette personne", glisse un père de famille, qui n'a pas souhaité préciser son identité.

"Ça touche la population ici mais on ne sait pas où ça pourrait se reproduire", ajoute-t-il.

Des fouilles ont été menées dimanche jusqu'en fin d'après-midi dans le bois des Templiers. Pour l'heure, aucun nouveau suspect n'a été interpellé.

Lundi matin, les abords du bois étaient calmes. Quelques policiers en civil ont patrouillé sur les lieux, ainsi que des forces de l'ordre à cheval, a pu constater un journaliste de l'AFP.

"C'est effroyable", a réagi Philippe (le prénom a été modifié), un riverain qui se promène quotidiennement dans le parc surplombant le vaste bois de 3,5 hectares.

"Ca fait plus de 30 ans que j'habite à Epinay-sur-Orge et il n'y a jamais eu quelque chose de semblable", affirme ce jeune retraité.

Par Daniel HOFFMAN / Épinay-sur-Orge (France) (AFP) / © 2025 AFP

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