"Le train, quand il arrive, ça fait une déflagration à la sortie du pont", "On dirait un avion", "Vous avez vu ce vacarme ? C’est terrible ! Tous les jours on vit ça, la nuit et le jour...". Voilà ce qu’on entend fréquemment aujourd’hui dans la bouche des habitants de Marsas, en Gironde. Entre Guillaume Pépy, Alain Juppé et Emmanuel Macron, la récente inauguration de la ligne TGV Paris-Bordeaux s’est faite en grande pompe, mais les opposants au projet sont aujourd’hui relativement inaudibles, contrairement aux trains qui passent sous leurs fenêtres tous les jours.
87 décibels, plus de 60 fois par jour
Ainsi, la ville de Marsas (Gironde) voit désormais passer sur ses terres plus de 60 fois par jour un TGV lancé à 300km/h, entre 6h et 22h45. Le tout avec 87 décibels mesurés. Un niveau bien trop élevé pour la maire de la ville Brigitte Misiak, qui a décidé de lancer une pétition. "C’est une infrastructure que l’on n’a pas souhaitée. On nous l’impose, certes, mais il y a une réglementation et on veut le respect de cette réglementation pour retrouver la tranquillité qu’on avait avant", exige-t-elle. Problème : la loi fixe la limite à 60 décibels, mais sur une moyenne... journalière.
"On a démarré une campagne de mesures, et à partir du moment où on sera en-dessous du seuil réglementaire on laissera les choses telles qu’elles sont. Si on est au-dessus du seuil, on ajoutera des dispositifs pour diminuer les nuisances de bruit", indique Hervé Le Caignec, président du concessionnaire Liséa.
Un reportage de Christophe Bernard pour Sud Radio