Tempes grisonnantes, jogging, Gilles, 58 ans, découvre la capoeira. "L’activité physique, c’est prouvé dans Parkinson, aide à mieux se sentir", explique-t-il. Voilà plus de 10 ans qu’il vit avec la maladie de Parkinson. Comme lui, tous sont des volontaires. "Quand ça va bien, ça n’empêche quasiment de rien faire, mais quand ça va mal, c’est très différent. On n’arrive pas à marcher, parfois on n’arrive même pas à réfléchir comme il faut."
Entre danse et sport de combat, la capoeira a des vertus qui peuvent stimuler ces malades, suivis par le professeur Olivier Blin, spécialiste de la maladie de Parkinson à Marseille : ‘L’idée, c’est de bénéficier du sport pour avoir une amélioration sur les symptômes liés à la maladie de Parkinson, comme la marche, l’équilibre, la coordination, l’amplitude des mouvements, la parole, et utiliser, aussi, le rythme comme stimulus pour aller plus loin. Il y a un certain nombre de travaux scientifiques qui montrent que l’activité physique permet de ralentir l’évolution des maladies neuro-dégénératives. Je ne sais pas si à ce stade, où la maladie est déjà déclarée, on pourra avoir ce type d’effets, mais ça devrait bénéficier pour le quotidien des patients, pour entretenir leur souplesse, leurs mouvements et leur permettre d’avoir une vie quotidienne meilleure."
On ne guérit pas de cette maladie, prévient la représentante de France Parkinson, Catherine Chaptal, qui voit tout de même dans ces ateliers l’espoir de certains progrès: "Être beaucoup plus souple, par exemple, si on a une difficulté à se baisser. Si cette activité peut amener des petits conforts de ce style, c’est bien."
L’expérimentation va durer six mois au rythme d’un atelier par semaine, avec une dizaine de malades. Si les résultats sont concluants, la méthode sera généralisée.
Un reportage de Lionel Maillet pour Sud Radio