En vigueur depuis près de deux ans en France, l'état d'urgence est désormais remplacé par une loi antiterrorisme. Les mesures d'exception deviennent donc la norme, comme, par exemple, les perquisitions administratives et les assignations à domicile.
Exemple à Marseille ... dernière ville française à avoir subi une attaque terroriste ... celle de la gare saint Charles ... ou deux étudiantes avaient été poignardées ...
Dans un Vieux Port toujours inondé de Marseillais comme de touristes, la sortie de l'état d'urgence en inquiète beaucoup, comme Nathalie et sa petite famille.
"Il faut le garder, on se sent peut-être plus en sécurité quand on entend qu'on est en état d'urgence. Quand je vois les militaires, ça me rassure. Avec tout ce qui s'est passé, on se dit que ça peut de nouveau arriver."
Mais la loi ne peut pas tout prévoir. Pour Kalil, c'est aussi aux populations de se montrer vigilantes.
"On ne va pas mettre un policier pour chaque individu. Il faut être un peu policier de soi-même. Je suis toujours vigilant. Je surveille pour moi et pour les autres."
La vigilance, oui, mais la surenchère sécuritaire, non. C'est l'avis d'autres passants, à l'image de Pierre : "On doit effectivement être responsable et s'occuper de la sécurité, mais ça peut être dangereux, parfois, de trop en faire et de vivre dnas une forme de paranoia permanente"
Pour les policiers, cette transition est un bon début, comme l'explique Rudy Mana, du syndicat Alliance. "La fin de l'état d'urgence, ça ne nous choque pas plus que ça. Un état d'urgence, ça doit être plus bref, mais ça doit avoir une vraie utilité, ça doit vraiment être un état d'urgence. De toute façon, tout ce qui va dans l'évolution de donner plus de pouvoirs aux forces de police, c'est intéressant. Et ça ne va jamais assez loin."
C'est pourquoi le syndicat œuvre en coulisse pour une proposition de loi visant à libérer les policiers des lourdeurs administratives.
Un reportage de Stéphane Burgatt pour Sud Radio