Roms : "Nous ne sommes pas là pour dire que nous ne voulons pas d’eux"
Comment les habitants du quartier ont-ils appris l’installation future de familles Roms dans le quartier de FontVert ? "Depuis quatre jours, des rumeurs circulaient, nous avons été vigilants, explique Rachida Tir, députée suppléante (LREM) de Saïd Ahamada à Marseille. Les habitants et moi-même n’avons rien contre le camp de Rom. On ne peut pas vivre dans ces conditions-là. Nous avons vécu le racisme nous-mêmes, on ne peut pas reproduire ce que l’on vit."
"À FontVert, nous avons deux appartements où accueillir ces familles dignement. Nous ne sommes pas là pour dire que nous ne voulons pas d’eux." Comment expliquer que des parpaings aient été installés à l’entrée du quartier pour empêcher l’entrée des véhicules de ces Noms ? "Cette route, la zone 7, est une route où gravats sont toujours déversés, justifie Rachida Tir. On les a posés sur la route pour que la métropole vienne les débarrasser."
"À Marseille, on cache la misère"
Pourquoi avoir choisi le quartier de FontVert ? "On est très étonné que le quartier a été choisi, souligne-t-elle. À Marseille, tout est dégradé, délabré, c’est pour cela que le président de la République est venu en urgence. On cache la misère. Ce n’est pas le problème des habitants, mais des institutions. Ils nous donnent des problèmes qui ne sont pas les nôtres."
"À FonVert, nous avons déjà accueilli trois familles Roms. Nos enfants vivent avec leurs enfants, rappelle la députée suppléante (LREM) de Saïd Ahamada à Marseille. On a interpellé le maire par les réseaux sociaux, il ne s’est pas déplacé. On a demandé à ce qu’il le fasse. Il faut savoir qu’à Marseille les élus ne font rien, les habitants sont abandonnés. La délinquance commence avec une aire de vie dégradée."
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