Derrière les pare-brises des ambulances, ou accrochés aux rétroviseurs, les marques de soutiens sont partout. "Nous sommes tous Gilets Jaunes." lance un ambulancier, qui dit mener le même combat.
"Ça nous concerne puisqu’on paye le carburant à un prix exorbitant. Il y a 5 ans, on payait le gazole 1 euro et on se retrouve maintenant à 1,50 euro de moyenne. Ce n’est pas normal. Il y a trop de taxes. On est asphyxiés par les taxes. On n’en peut plus, on n’y arrive plus."
La même colère, mais aussi la même volonté de faire plier ce président qui ne les écoute pas. Jean-Michel Agostini est ambulancier à Marseille : "Il y a un président qui est sourd. On veut avoir un minimum pour vivre à la fin du mois, en baissant les taxes, en faisant vivre tout le monde et en répartissant les richesses comme il faut."
Spécifiquement, les ambulanciers protestent contre une réforme du financement des transports. Ils craignent de disparaître au profit des grosses structures. Mais sur le fond, il y a "une convergence des luttes. Chacun sa guerre. Ils sont au péage, ils revendiquent certaines choses. Nous, on bloque les villes et on va revendiquer autre chose. Mais l’idée générale, c’est le ras-le-bol. Taxer de partout , le gazole augmente. Nous, le poste gazole est un des plus importants dans notre activité."
Après avoir paralysé Marseille, les ambulanciers entendent faire pareil, lundi, à Paris.
Un reportage de Lionel Maillet pour Sud Radio