Par prévention, la police avait fait fermer la Foire aux santons, samedi après-midi, mais ça n’a pas évité la casse dans le stand d’Alain Pulizi : "Ils ont pris le gros touret, qui est derrière, et ils s’en servent en guise de table. Ils ont percuté notre stand. Beaucoup de matières ont été cassées. Sur une saison où on est en grosse perte, ça ne nous arrange pas du tout. Il y a plusieurs cartons qui sont irrécupérables. Après, sur d’autres stands, un peu plus loin, ils sautaient sur les baraques, sur les toits."
Sur le Vieux Port et la Canebière, les affrontements ont duré trois heures en marge d’un défilé de Gilets Jaunes. Michel Bouvier préside l’Association des fabricants de santons de Provence : "Je crois qu’ils se trompent vraiment de cible, parce que ce n’est pas en empêchant les gens de travailler qu’ils vont arriver à quelque chose. En revanche, oui, il faudrait avoir d’autres moyens de lutte qui ennuient davantage les gens qui nous gouvernent que les pauvres gens qui travaillent."
À peine une demi-journée de travail samedi, on ne pourra pas tenir longtemps comme ça, s’inquiète l’une des 26 exposants : "Nous, le samedi, c’est la plus grosse journée. On arrive en décembre, il nous reste trois week-ends et, pour nous, c’est une catastrophe. On le ressent déjà parce que les gens ne viennent plus, ils ont peur."
Les santonniers comptent bien défendre eux-mêmes leurs stands en cas de nouvelle manifestation le week-end prochain.
Reportage de Lionel Maillet pour Sud Radio