"Clairement, l’activité est à l’arrêt"
Pour le moment, aucune mesure concrète n’a été prise. Mais quel effet cela a-t-il cependant sur l’activité touristique, et comment se présentent les vacances de février ? "Le risque est très important, car la période de février est pour nous une période de redémarrage de l’activité, traditionnellement avec les carnavals de Nice et de Menton, qui ont été annulés pour des raisons sanitaires, explique Frédérick Seidita Aires, directeur de l’agence de voyages Booking Guys, spécialisée dans les locations touristiques. Nous espérons avoir au moins des séjours avec les beaux jours."
"Malheureusement, cette épée de Damoclès que le maire de Nice a brandi au-dessus de nos têtes peut décourager beaucoup de personnes de réserver leur séjour dans un contexte déjà très incertain, avec la menace d’un reconfinement. Clairement, pour tous, l’activité est à l’arrêt", regrette celui qui est également le vice-président de l’Union des Professionnels de la Location touristique.
"La location saisonnière particulièrement visée"
"Il y avait eu flambée de contaminations après les fêtes de fin d’année. C’est exact, reconnaît-il. L’été dernier, nous avions pu rebondir avec le marché domestique et frontalier, les Suisses, Belges, Allemands, Hollandais , Scandinaves. Il n’y avait aucun contrôle aux frontières et la plupart étaient venus en voiture. Ce flux de touristes non contrôlé a entraîné une circulation du virus dès la fin du mois août."
"On commence à avoir des annulations, on gère des reports, par crainte, constate Frédérick Seidita Aires. Malheureusement il n’y a pas de concertation. On est en contact avec la mairie, l’office du tourisme, mais on a découvert par la presse locale que le maire avait l’intention d'imposer des restrictions. La location saisonnière est particulièrement visée, mais pas l’hébergement dans sa totalité. Nous sommes solidaires de la filière tourisme, en très grande difficulté, mais on ne comprend pas pourquoi viser la location saisonnière, sur lequel, concrètement, il n'y aura que le marché domestique. L’afflux massif que craint Christian Estrosi n’arrivera probablement jamais."
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