L’annonce surprise de la rentrée des classes possible à compter du 11 mai a posé question, aux parents, aux élèves comme aux enseignants.
Prioriser une partie du public ou jouer la rotation
"Les annonces se précisent un peu, estime Bruno Bobkiewicz, secrétaire national du Syndicat des personnels de direction de l’Éducation nationale (SNPDEN). On est passé d’un accueil généralisé, d’une reprise totale à un accueil en petits groupes, progressif en fonction des régions. Évidemment, ces annonces nous rassurent un peu et permettent d’y voir un peu plus clair."
Mais si l’on ne peut faire classe qu’à une partie des élèves, ne transforme-t-on pas les écoles en garderies afin de permettre aux parents de retourner travailler ? "Cela dépend du choix opérationnel fait, juge le représentant du SNPDEN. Soit on décide de prioriser une partie du public, par exemple les élèves les plus fragiles et les plus éloignés du numérique, pour un peu récupérer ce qui aurait pu être fait à distance depuis déjà quelques semaines. Soit on décide d’accueillir les enfants par rotation, par petits groupes successifs. Auquel cas ce n’est pas le même format. Pour autant, ce n’est pas transformer les établissements en garderie."
Trois semaines pour tout préparer
"Il faut vraiment être raisonnable sur les conditions du retour, progressivement, avec des petits groupes, en garantissant la sécurité des uns et des autres, tout en prenant en charge les élèves qui en ont le plus besoin", estime Bruno Bobkiewicz. Est-ce un casse-tête pour les chefs d’établissement ? "Nous avons à peu près trois semaines devant nous pour mettre tout cela en œuvre. Et surtout garantir un certain nombre de précautions sanitaires importantes pour rassurer les personnels, les élèves, et faire en sorte que tout puisse bien se passer. Un peu comme le format de l’accueil des enfants de soignants."
Quid des nettoyages supplémentaires, des masques à l’entrée des écoles ? "Ce sont les choses que nous demandons absolument, le ménage quotidien, la désinfection des espaces utilisés par les élèves, le matériel de protection et de nettoyage des mains, souvent un point de fragilité dans les établissements. Il faut que l’on puisse obtenir ce matériel pour préparer les établissements avant le 11 mai. "
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