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À Romans-sur-Isère, la maire réclame plus de transparence

Marie-Hélène Thoraval, maire de Romans-sur-Isère, était interviewée dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 6 avril. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

La maire de Romans-sur-Isère déplore le manque d’informations sur les personnes qui résident dans sa ville.

 

"À aucun moment nous ne sommes informés de la présence de ces personnes"

Trois Soudanais sont en garde à vue après l’attaque au couteau qui a fait deux morts et cinq blessés. Immédiatement, la maire de Romans-sur-Isère a déploré de ne pas avoir d’informations sur les migrants et personnes hébergées au sein de sa propre commune. "Il n’y a pas un terroriste en puissance derrière chaque migrant, précise Marie-Hélène Thoraval. Je dis juste une chose, et je le dis très calmement, que de nombreuses associations prennent en charge des réfugiés et louent des appartements dans nos villes. À aucun moment, nous ne sommes informés de la présence de ces personnes et de la situation qui est la leur sur notre territoire".

"Quelquefois, on s’en rend compte quand il s’agit de famille, car on les retrouve au centre d’action sociale communale, précise la maire. Sinon, pour les autres, nous ne sommes absolument pas informés, et les autres autorités, je pense à la police, ne le sont pas plus". Mais pourquoi devoir en être informé ? "Lorsqu’une personne est réfugiée, elle a des besoins différents d’une personne lambda arrivant sur notre commune. Cela permettrait peut-être aussi un meilleur accompagnement, et nous pourrions tisser une relation permettant d’éviter que ces gens se radicalisent sur notre territoire alors qu’ils ne l’étaient pas au moment de leur arrivée".

 

La transparence de la part des associations

"Je pense que ce suivi est nécessaire, attendu aussi, estime la maire de Romans-sur-Isère. Au lieu de subir, nous serions dans l’accompagnement, le choix. À un certain moment, le nombre peut aussi apporter une difficulté". En a-t-elle parlé au ministre ? "Le problème que j’ai soulevé, j’ai bien compris que je n’étais pas la seule à le soulever. Notre ministre a été maire, comme nombre de ministres de ce gouvernement, je pense qu’il y prêtera attention. Tout ce que l’on demande, c’est de la transparence pour ces associations".

Deux jours après le drame, est-ce toujours le choc dans la ville ? "Oui, c’est une douleur qui s’accroît, qui prend des dimensions différentes. Elle est plus dure encore à supporter du fait de ces obligations de confinement. C’est compliqué, ce sont des moments où l’on aurait besoin de se retrouver et on ne peut pas le faire". Pas d’exception au confinement pour ces obsèques ? "Ce n’est pas possible, les familles l’ont bien compris. À nous d’être plus attentifs sur notre manière de témoigner compassions et soutien aux familles qui ont perdu les leurs".

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Retrouvez "le coup de fil du matin" du lundi au vendredi à 7h12 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
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