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À Samatan (Gers), les amateurs de foie gras se ruent sur les premiers étals

Par Benjamin Jeanjean

À un mois de Noël, le foie gras devrait une nouvelle fois être très prisé par les Français. Le secteur se relève toutefois à peine d’une profonde crise depuis deux ans, et la production a beaucoup baissé. Reportage Sud Radio à Samatan, dans le Gers.

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Y aura-t-il du foie gras à Noël ? Petit plaisir culinaire très apprécié des Français, le foie gras sort tout juste de deux années très difficiles dans le Sud-Ouest à cause notamment de la crise de la grippe aviaire. À un mois de Noël, les professionnels espèrent donc réaliser une bonne saison et les gourmets se sont déjà donné rendez-vous ce lundi à Samatan (Gers), l’un des tout premiers marchés au gras de la région.

"Il y en a des beaux, et puis cette année avec tout ce qui se passe, je pense que ça va partir très vite !", se réjouit une cliente, dont l’empressement est partagé par Jacques, spécialement venu de Carcassonne. "Il y en a bien moins que les autres années, et ils sont beaucoup plus chers ! L’année dernière, c’était 33 ou 34 euros le kilo. Aujourd’hui on arrive à 40 ou 42 euros", constate-t-il. En effet, la production de foie gras a baissé de moitié en deux ans et les autorités ont imposé des mesures strictes de biosécurité dans les élevages. En conséquence, les prix grimpent de 30% en moyenne…

Marché au gras à Samatan dans le Gers 2 (©Christine Bouillot - Sud Radio)_0.JPG

"Les nouvelles normes coûtent trop cher, on va arrêter"

Pour les professionnels comme Didier Laporte, l’incertitude demeure malgré le succès évident de la journée. "Pour l’instant ça redémarre, mais on ne sait pas si ça va durer longtemps. On reste dans le doute : il y a eu deux ans de grippe aviaire, pourquoi pas trois ans ?", avertit-il. De son côté, Valentine (71 ans) s’apprête à effectuer sa dernière saison, découragée par les nouvelles règles sanitaires. "Je pense qu’on va carrément arrêter. Les normes qu’ils demandent exigent trop d’investissements et coûtent trop cher", regrette-t-elle.

Un reportage de Christine Bouillot

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