À l’heure où la question du logement s’est installée dans l’agenda politique (baisse des APL, grand plan logement du gouvernement…), de nombreuses personnes vivent encore aujourd’hui dans la rue en France, y compris des enfants. C’est notamment le cas à Toulouse (Haute-Garonne), où l’association Droit Au Logement (DAL) tire la sonnette d’alarme pour alerter sur la situation d’une trentaine d’enfants qui dorment aujourd’hui à la rue, faute de solution.
"Ils viennent de tous les horizons, aussi bien de familles françaises expulsées ou menacées de l’être, que de familles demandeuses d’asile. Chaque enfant doit avoir droit à un toit, comme chaque être humain d’ailleurs", déclare le porte-parole du DAL 31, François Piquemal, au micro de Sud Radio. "La solidarité se fait via les parents d’élèves. On en a eu l’exemple l’année dernière avec une famille prise en charge en nuitées d’hôtel grâce aux cotisations des parents d’élèves. On se retrouve avec des citoyens qui pallient les carences de l’État et de la mairie, alors qu’ils payent des impôts devant normalement servir à garantir les droits humains", ajoute-t-il.
Selon François Piquemal, la situation empire d’années en années. "M. Macron a annoncé le plan logement, mais pour l’instant on n’en voit pas la couleur. Chaque semaine, nous avons des nouvelles familles qui viennent nous voir et qui ont beaucoup de mal à gérer le fait d’être à la rue ou d’être menacées d’y être. Ça fait des dizaines d’enfants à Toulouse qui vont aujourd’hui à l’école pour avoir la garantie d’avoir un toit. Ils ne dorment pas la nuit, du coup le seul cadre rassurant où ils peuvent avoir chaud, c’est finalement l’école", déplore-t-il.
Propos recueillis par Félix Mathieu.