La rentrée scolaire 2017 s’est effectuée avec une petite nouveauté pour certains établissements. En effet, une réforme gouvernementale impose le dédoublement des classes de CP situées dans les zones REP+ (éducation prioritaire). Un dispositif censé renforcé l’acquisition des savoirs dès le plus jeune âge, mais qui se heurte dans sa mise en place à quelques soucis pratiques…
Ainsi, l’école Étienne Billières de Toulouse s’est retrouvée, faute de place, obligée de diviser une classe de 48m² en deux, avec deux groupes de 12 élèves (sans compter les maîtresses et les auxiliaires de vie scolaire) installés dans seulement... 24m². "Ils sont comme des sardines, ils n’ont même pas 2m². Quand ils doivent se regrouper, ils sont obligés de pousser des tables d’après ce que j’ai compris. Ce n’est pas possible...", se désole Magalie, une maman d’élève. "La maîtresse nous dit qu’elle exerce dans des conditions vraiment dégradées, exécrables. Elle ne peut pas circuler autour des élèves, ils n’ont aucun espace de travail en autonomie parce qu’ils sont quatre par bureau. Ce ne sont pas des bonnes conditions de travail, ça...", surenchérit une autre maman.
La mobilisation des parents a abouti à remettre ensemble (provisoirement) les 24 élèves, avec... deux maîtresses. "On va essayer de revoir cette solution-là : mettre deux institutrices dans une classe de 24 élèves. Mais ce qui est sûr, c’est qu’il faut rester mobilisé pour l’année prochaine parce que je pense que ça va être pire", déclare Coralie Fourcade, déléguée FCPE. En effet, l’an prochain le dédoublement concernera également les CE1, promesse de nouveaux casses-têtes pour les instituteurs.
Un reportage de Christine Bouillot.