"Il n'y a pas une famille en Algérie qui n'a pas souffert dans sa chair"
Salim vient tout juste de rentrer des Aurès, une région montagneuse du Nord-Est de l’Algérie où des manifestants ont récemment arraché le portrait du président Bouteflika. "Ce qui nous importe le plus à nous, ayant de la famille là-bas, c'est que le pays ne sombre pas dans le chaos. C'est ce qui nous fait le plus peur. On a souffert pendant plus de vingt ans par rapport aux événements tragiques qu'il y a eus, la guerre civile avec 200.000 morts, il n'y a pas une famille en Algérie qui n'a pas souffert dans sa chair."
Hassen qui travaille dans la restauration rapide à Marseille, soutient les manifestants mais, pour autant, il est convaincu que le changement n’est pas près d’arriver. "Est-ce que c'est Bouteflika qui gère, à la base ? Ce n'est pas lui qui doit partir, c'est ça le problème ! Son équipe, son frère, son entourage... Parce que lui, il est malade. Il a l'âge de mon père ! Il a travaillé pour l'Algérie mais il est malade, il ne peut pas gérer."
"Si ce peuple-là n'est pas écouté, on risque un chaos social"
Pour Kamel, la promesse d’une élection anticipée ne lui sert qu’à gagner du temps. Il se dit que, d’ici la présidentielle du 18 avril 2019, il peut encore se passer beaucoup de choses : "On a encore du chemin et on espère qu'il prendra raison et qu'il entendra le peuple, qu'on essaiera de continuer à construire le pays. Si ce peuple-là n'est pas écouté, on risque un chaos social".
Les Franco-Algériens marseillais manifesteront une fois de plus contre leur président le week-end prochain.
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