"Toute l'éducation nationale est en deuil", a déclaré lundi la ministre de l'Éducation nationale, Élisabeth Borne, quatre jours après l'accident de car mortel survenu jeudi à Châteaudun (Eure-et-Loir), lors d'un déplacement lundi dans le lycée où était scolarisée l'adolescente décédée.
"Toute la communauté scolaire est touchée par ce qu'il s'est passé et je voulais vraiment exprimer mon soutien" à toute la communauté éducative et à ceux "choqués ou qui ressentiront plus tard le choc de ce drame", a ajouté Mme Borne à la presse.
Notamment venue à la rencontre des camarades de Joana, 15 ans, décédée dans l'accident, elle a dit avoir l'objectif "qu'un tel drame ne se reproduise plus", évoquant notamment le renforcement des contrôles annoncés par le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, et le ministre des Transports, Philippe Tabarot.
"Je vais demander à tous les recteurs d'être très attentifs à tous les signalements qui peuvent être faits sur des chauffeurs", a-t-elle aussi annoncé, après avoir visité durant une heure les cellules d'écoute et de soutien psychologique mises en place.
Des fleurs étaient encore disposées lundi devant l'entrée de l'établissement, et une boîte installée dans le hall pour y déposer des messages de soutien à l'attention des proches de la lycéenne, a constaté un journaliste de l'AFP.
L'examen du corps de la victime a permis de "connaître la mort, consécutive à un traumatisme crânien", selon le parquet de Chartres.
Vingt autres élèves avaient été blessés en urgence relative et quatorze transportés vers l'hôpital de la ville, mais plus aucun n'était hospitalisé vendredi.
Le chauffeur du car scolaire qui a provoqué l'accident a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire dans la soirée vendredi.
Le jeune homme de 26 ans, dont les analyses sanguines ont confirmé qu'il avait consommé du cannabis, est mis en examen pour homicide involontaire aggravé, car il conduisait "après usage de produit stupéfiant", a précisé dans un communiqué le procureur de la République de Chartres, Frédéric Chevallier.
Il est aussi mis en examen pour blessures involontaires aggravées pour la même raison.
La peine encourue maximale pour ces infractions est de sept ans de prison.
Le ministre des Transports avait de son côté saisi le Bureau d'enquêtes accidents (BEA) des transports terrestres pour déterminer les circonstances exactes de l'accident.
AFP / Châteaudun (France) (AFP) / © 2025 AFP