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Accident impliquant Pierre Palmade : "la cocaïne donne le sentiment de surmaîtriser"

Après l'accident causé par Pierre Palmade, retour sur les effets de la cocaïne sur le jugement et les capacités de ceux qui en prennent.

L'humoriste Pierre Palmade a percuté une voiture arrivant en sens inverse. Il a été testé positif à la cocaïne. Mais quel est l'effet de cette drogue sur l'organisme, immédiatement comme sur le long terme ?

La cocaïne, "un puissant stimulant du désir sexuel"

"À court terme, c’est un puissant psychostimulant, intellectuel et physique", décrit Amine Benyamina, professeur en psychiatrie et addictologie à l’université de Paris-Saclay. "Sur le coup, le consommateur ressent davantage de confiance en lui, Avec un regain d’énergie, l’impression d’être plus lucide, ce qui est évidemment faux. Il devient indifférent à la fatigue et à la douleur."

"La cocaïne est aussi de plus en plus, on le sait bien, un puissant stimulant du désir sexuel. C’est une drogue qui a un effet très rapide." Qui plus est associée à d’autre substances... "On est dans ce que l’on appelle le chemsex, l’activité sexuelle médiée par des substances. C’est habituel d'y retrouver des psychostimulants comme la cocaïne. On retrouve des drogues de synthèse dans ce type de pratique, c’est très souvent associé à des produits pour stimuler la puissance sexuelle, notamment en vente dans les pharmacies. Je rajouterai un booster présent à distance de la prise de produits : l’alcool, un anxiolytique qui vient limiter l’inversion totale de l’humeur, le crash, quand l’action des produits disparait."

 

Accident de Pierre Palmade : "une altération du jugement"

Est-on réellement en état de conduire quand on est sous l’influence de la cocaïne ? "Non, il y a une altération du jugement, de nos capacités à réagir, rappelle Amine Benyamina. Contrairement aux psychosédatifs, c’est terrible, on a le sentiment de maîtriser, de surmaîtriser par rapport à une personne lambda n’ayant rien pris."

Peut on vraiment se désintoxiquer de la cocaïne ? Pierre Palmade, qui en consomme depuis ses vingt ans a essayé à plusieurs reprises. "Évidemment qu’on peut le faire. Mais pour pouvoir soigner une personne, il faut des critères : de la motivation, une équipe dévouée, un investissement dans l’environnement. Il faut modifier ses habitudes, casser ses rituels, s’engager dans un travail. C’est le travail de tous les jours de tous les addictologues en France."

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