Reportage Sud Radio de Christine Bouillot
Chez Murfy, entreprise spécialisée dans le reconditionnement d’électroménagers, un partie de l'équipe va réintégrer le siège à Paris. Un open-space, désormais divisé en deux. Pas de bureaux attitrés, et ils sont occupés par roulement explique Guy Pezaku, le fondateur de Murfy:
"Chaque personne peut venir deux jours par semaine. Puis les trois autres jours, quelqu'un d'autre sera assis à sa place. Il a aussi à disposition du matériel pour nettoyer et désinfecter son bureau quand il le quitte en fin de journée pour permettre à quelqu'un d'arriver le lendemain. Le plus gros changement: jusqu'ici, quand on avait une question à poser à quelqu'un, on se levait pour aller le voir. Demain, il faudra respecter les distances de sécurité: on aura plutôt tendance à rester à notre place et discuter de loin."
Le 11 mai marquera aussi la réouverture des librairies. Anne Bougerol dirige la librairie Privat à Toulouse. Tous ses salariés seront équipés de protection. Et pour les clients, gel obligatoire à l’entrée et surveillance de leur déplacement dans les rayons. Elle le reconnait: "On fait un travail avec beaucoup conseils. les distances de sécurité, ça va être compliqué à gérer". Autre mesure pour tous: la désinfection des locaux , obligatoires tous les jours voire plusieurs fois par jours, des poignets de portes aux rampes d'escalier.
Pour les petits commerçants, "c'est 'démerde toi' !"
Mais pour les petits commerçants, rien n'est simple surtout quand les commandes de protection des salariés n'arrivent toujours pas. Philippe Leon est président des commerçants de la rue Alsace Lorraine à Toulouse: il ne cache pas sa colère:
"Des commandes de masques de protection, de gels, de visières... Ils annonçaient des livraisons pour le 24 quand on a passé la commande, maintenant ils sont livrables le 4, le 6... ça change tous les jours ! Est-ce qu'on les aura à temps? On n'en sait rien ! C'est 'démerde toi" !"