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Agressions sexuelles sur mineurs: sept ans de prison pour un animateur de centre de loisirs

Un ex-animateur de centre de loisirs à Toulouse a été condamné vendredi à sept ans de prison pour avoir agressé sexuellement des élèves mineurs et pour avoir pris des photos et vidéos de dizaines d'enfants dénudés.

DAMIEN MEYER - AFP/Archives

Un ex-animateur de centre de loisirs à Toulouse a été condamné vendredi à sept ans de prison pour avoir agressé sexuellement des élèves mineurs et pour avoir pris des photos et vidéos de dizaines d'enfants dénudés.

Cette condamnation est notamment assortie d'un suivi socio-judiciaire de cinq ans, d'une obligation de soins et de l'interdiction de tout contact avec les victimes.

La représentante du parquet avait requis la peine maximale, soit dix ans de prison.

Le prévenu, 29 ans, était soupçonné d'avoir agressé sexuellement entre 2016 et 2023 huit enfants, dont deux n'ont pas été identifiés, ainsi que d'en avoir photographié ou filmé près de 70, dénudés, dans deux écoles maternelles de Toulouse et une troisième à Saint-Jean, non loin de la Ville rose, où il exerçait en tant qu'animateur.

Dans ce procès de deux jours à huis clos à l'"ambiance pesante", selon l'avocate de deux victimes, Me Guedj Benayoum, le prévenu a reconnu les faits, ne répondant le plus souvent que "de manière brève" aux interrogations, d'après une autre avocate, Me Malika Chmani.

L'ex-animateur, "soulagé que le procès ait lieu pour s'excuser auprès des familles", n'avait "pas conscience" des actes qu'il commettait, avait déclaré jeudi son avocat, Me Ferdinand Djammen Nzepa.

"Quand on lui a expliqué qu'il était interdit de faire des photos d'enfants dénudés, il a compris", avait-il souligné.

"Dès qu'on l'a interpellé, il a su qu'il avait fait des choses qui n'étaient pas bien pour les enfants, pour les familles", avait-il encore dit.

Vendredi soir il a précisé à l'AFP ne pas envisager de faire appel.

- Premier signalement -

L'homme a été interpellé le 17 juillet 2023.

Deux jours plus tard, il était mis en examen pour "détention, enregistrement et exportation d'images d'un mineur à caractère pédopornographique", ainsi qu'agressions sexuelles, et placé en détention provisoire.

Les images étant stockées sur le Google Drive du prévenu, c'est la société américaine qui les avait signalées environ un mois plus tôt à l'Office central de répression des violences aux personnes (OCRVP).

Certaines vidéos parmi les 82 trouvées dans son téléphone, filmées entre 2021 et 2023, montraient des enfants en train de se déshabiller.

Selon l'accusation, l'une d'entre elles montrait l'animateur "passer une lingette avec insistance sur le sexe d'un enfant" tandis que sur une autre il "tapotait le sexe par-dessus la culotte" d'une autre jeune victime, des éléments caractérisant des agressions sexuelles.

Près de 200 photos d'enfants âgés de quatre à huit ans, prises au sein d'écoles ou de centres de loisirs ont également été retrouvées dans le téléphone de l'animateur qui, au cours de sa garde à vue, avait évoqué une "excitation malsaine du danger et de l'interdit mais pas d'attirance sexuelle" pour justifier ses actes.

Un premier signalement visant l'animateur avait été effectué en 2016 par les parents d'une fillette de cinq ans qui leur avait rapporté des "bisous sur la bouche" de la part de l'animateur. La procédure avait été classée sans suite par la justice pour "infraction insuffisamment caractérisée".

"On pense pouvoir faire confiance à l'éducation et, en fait, on se rend compte que même dans l'enceinte d'un établissement, on ne peut pas faire confiance, il faut rester aux aguets", a déclaré à l'AFP Sophie, mère d'une des victimes, sous couvert d'anonymat.

Par Sarah KHORCHI / Toulouse (AFP) / © 2024 AFP

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