Reportage de Lou Momège pour Sud Radio
Proches des malades d'alzheimer : "l'angoisse de savoir s'il n'a pas commis des oublis qui peuvent être dramatiques"
En comptant les proches des malades, Alzheimer chamboule le quotidien de 3 millions de personnes. Jean-Luc Angelis, le directeur de la Fondation Recherche Alzheimer, rappelle que l'entourage n'est pas épargné : "c'est l'angoisse de savoir s'il ne s'est pas perdu en allant acheter sa baguette de pain, s'il n'a pas commis sans le savoir des oublis qui peuvent être dramatiques, comme fermer le gaz explique-t-il. C'est une angoisse permanente qui habite, parce qu'on se demande toujours, comme avec un enfant en bas âge, qu'est-ce qui peut arriver si on le laisse tout seul ?"
Un coût social estimé à 14 milliards d'euros par an, alors qu'il est toujours impossible de soigner la maladie. "Aujourd'hui on ne peut pas la traiter, on n'a rien qui est mis en place pour guérir" confirme Florence Clavaguera, chercheuse à la Pitié-Salpêtrière.
"On en parle davantage que la génération précédente, c'est devenu moins tabou"
Florence Clavaguera travaille depuis 15 ans sur la maladie et pour elle, cette journée de sensibilisation est essentielle. "On en parle davantage que la génération précédente, c'est devenu moins tabou se réjouit-elle. On essaie de comprendre les malades atteints de la malade d'Alzheimer, on les comprend un peu mieux".
Selon elle, "il faut continuer dans ce sens, pour vraiment arriver à la fois à ce que les patients se portent mieux et que la recherche avance".
Chaque année, la France recense en moyenne 225.000 nouvelles personnes atteintes d'Alzheimer.